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François Civil : "J’ai eu des traversées du désert"

A 29 ans, François Civil a passé plus de la moitié de sa vie à tourner. Des films, des téléfilms et même une série Disney. Mais la reconnaissance se fait attendre. La notoriété aussi. Jusqu’à cette année. Quatre films à l’affiche, où il est chaque fois méconnaissable. « Deux moi » marque ses retrouvailles avec Cédric Klapisch, après « Ce qui nous lie » en 2017.

« Je vois des gens de mon âge cadrés dans leur vie. Moi, je ne le suis pas. Je me cherche, j’erre. D’une idée à une autre. D’un film à un autre. » Et c’est peut-être grâce à ça que François Civil, à bientôt 30 ans, arrive si bien à se glisser dans la peau de ses personnages. Pour celui qu’il interprète dans « Deux moi », de Cédric Klapisch, il devait avoir l’air déprimé, aux antipodes de sa constante bonne humeur et de son allure de beau gosse. Pendant plusieurs semaines, il n’a dîné que de soupes. Il voulait avoir mauvaise mine, perdre du poids. Ça, c’est pour le physique. Pour l’état psychique, il a pris rendez-vous chez un psy. En se rendant à sa première séance, il cogitait plus que jamais : « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire ? » Car tout va bien dans la vie de François Civil.

En 2019, avant d’être un dépressif, il a été un militaire à l’oreille d’or (« Le chant du loup »), un étudiant séduit par Juliette Binoche (« Celle que vous croyez »), un amoureux qui tente de reconquérir sa femme (« Mon inconnue »). Le Festival de l’Alpe-d’Huez l’a sacré meilleur acteur, et, au Festival de Cannes, il a reçu le prestigieux trophée Chopard, un prix international décerné à la révélation masculine et à la révélation féminine de l’année, que Marion Cotillard a elle-même obtenu en 2004. Ça ressemble à une fenêtre – sinon une porte – ouverte sur la terre sainte de Hollywood. Depuis un an, il a même une petite amie, avec laquelle il a réalisé le voyage de ses rêves : la traversée de la Bolivie en amoureux. De là à dire que 2019 est « son année »… « C’est vertigineux. Ça voudrait dire que 2018 ne m’appartenait pas. Et 2020 non plus. »

A Paris, ce passionné d’escalade doit se contenter des marches de la passerelle de la Grange-aux-Belles.
A Paris, ce passionné d’escalade doit se contenter des marches de la passerelle de la Grange-aux-Belles.

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