Deux millions et demi de Yéménites privés d'eau potable, selon le CICR

Sanaa, la capitale, et Baïda sont venues s'ajouter à la liste des villes yéménites privées d'eau potable en raison du blocus imposé par la coalition sous commandement saoudien, a annoncé lundi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). /Photo prise le 29 juillet 2017/REUTERS/Abduljabbar Zeyad

GENEVE (Reuters) - Sanaa, la capitale, et Baïda sont venues s'ajouter à la liste des villes yéménites privées d'eau potable en raison du blocus imposé par la coalition sous commandement saoudien, a annoncé lundi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Deux millions et demi de Yéménites n'y ont plus accès, "ce qui les expose à une nouvelle épidémie", a déploré Iolanda Jaquemet, porte-parole de l'organisation humanitaire.

Depuis avril, 940.768 cas de choléra ont été répertoriés au Yémen et la maladie a fait 2.200 morts.

Le blocus terrestre, aérien et maritime a été imposé le 6 novembre à tout le pays après l'interception dans le ciel de Ryad d'un missile tiré du Yémen. L'Arabie le juge nécessaire pour empêcher l'Iran de fournir des armes aux rebelles chiites Houthi qui tiennent notamment Sanaa.

Le CICR avait annoncé vendredi que Saada, Taëz et Hodeïdah, soit un million de personnes, n'avaient plus accès à l'eau potable en raison de l'arrêt des stations de pompage, que le blocus a privé de carburant. "Aujourd'hui, Sanaa et Baïda sont venues s'ajouter à la liste", a annoncé Iolanda Jaquemet.

Outre la pénurie d'eau, sept millions de Yéménites sont menacés par la famine, selon les Nations unies.

(Stephanie Nebehay, Jean-Philippe Lefief pour le service français)