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Deux mille combattants de l'EI seraient pris au piège à Rakka

Environ 2.000 combattants de l'organisation Etat islamique sont toujours retranchés à Rakka, leur dernier grand bastion syrien, a déclaré vendredi un haut responsable américain à la presse. /Photo prise le 31 juillet 2017/REUTERS/ Rodi Said

WASHINGTON (Reuters) - Environ 2.000 combattants de l'organisation Etat islamique sont toujours retranchés à Rakka, leur dernier grand bastion syrien, a déclaré vendredi un haut responsable américain à la presse. Rakka est visée depuis le mois de juin par une offensive des Forces démocratiques syriennes, une alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par les Etats-Unis. "Aujourd'hui, à Rakka, l'EIIL (ancien acronyme de l'EI) défend chaque pâté de maison pour sa propre survie", a déclaré Brett McGurk, l'émissaire spécial de Washington chargé de la liaison avec la coalition sous commandement américain en lutte contre l'Etat islamique (EI). Quelque 2.000 djihadistes sont toujours présents dans l'ancienne capitale autoproclamée de l'EI en Syrie et "vont très probablement y mourir", a-t-il ajouté. Le lancement de l'offensive sur Rakka a coïncidé avec la défaite de l'EI à Mossoul, dans le nord de l'Irak. Selon McGurk, le groupe djihadiste a perdu 70.000 km2 de terrritoire en Syrie et en Irak - 78% de ce qu'il tenait en Irak et 58% de ce qu'il contrôlait en Syrie. Avant chaque opération militaire, a poursuivi l'émissaire, les forces de la coalition encerclent la zone visée pour s'assurer qu'aucun combattant étranger de l'EI ne pourra prendre la fuite. Grâce à une étroite coopération avec l'armée turque, la frontière syro-turque est devenue hermétique et l'EI ne peut plus envoyer des combattants formés en Syrie commettre des attentats en Europe ou ailleurs, a assuré le responsable américain. La coalition possède une base de données comprenant près de 19.000 noms de combattants de l'Etat islamique, avec numéros de téléphone portables, carnets d'adresse et d'autres documents trouvés sur les champs de bataille, qu'elle partage avec Interpol, a-t-il dit. (Rédaction de Washington, Nicolas Delame et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)