Deux membres des forces de sécurité turques tués

Manifestation en faveur de la paix à Istanbul. Deux militaires turcs ont été tués et 31 autres blessés dans un attentat suicide perpétré durant la nuit de samedi à dimanche par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans l'est de la Turquie. /Photo prise le 1er août 2015/REUTERS/Osman Orsal

ISTANBUL (Reuters) - Deux militaires turcs ont été tués et 31 autres blessés dans un attentat suicide perpétré durant la nuit de samedi à dimanche par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans l'est de la Turquie, a annoncé l'armée. L'attaque, commise dans le district de Dogubeyazit de la province d'Agri, limitrophe de l'Iran, a visé un poste de gendarmerie, contre lequel a été projeté un tracteur transportant deux tonnes d'explosifs. Quatre des soldats blessés sont dans un état grave. Un soldat turc a également été tué et sept autres ont été blessés samedi en fin de soirée dans la province de Mardin, frontalière de la Syrie, dans l'attaque de leur patrouille par le PKK, a indiqué par ailleurs l'armée. Les attaques du PKK dans le sud-est de la Turquie ont redoublé depuis la mi-juillet, et plus encore depuis qu'Ankara a lancé le 24 juillet une campagne de frappes aériennes contre des camps du mouvement kurde situés dans le nord de l'Irak. Selon le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, les autorités turques mènent un "combat synchronisé contre le terrorisme", dirigé également contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI). Mais, dans les faits, les bombardements ont jusqu'à présent visé en majorité des positions du PKK. L'armée turque a démenti dimanche avoir atteint des civils dans le village de Zargala lors de raids aériens, et a affirmé que son objectif était un repaire d'activistes du PKK. "Les objectifs, dans le nord de l'Irak et en Turquie, sont choisis par des personnes qualifiées, sur la base de données visuelles confirmées, et après un examen très méticuleux et détaillé", a assuré l'armée. Elle a ajouté que l'enquête ouverte sur Zargala n'avait pas conclu à la présence de zones habitées par des civils dans le secteur d'impact du bombardement. Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a condamné samedi le bombardement de ce village par l'armée turque, qui a, selon lui, tué plusieurs civils. (Humeyra Pamuk, Simon Carraud et Eric Faye pour le service français)