Deux sous-marins allemands disparus pendant la Première Guerre mondiale ont été identifiés en mer du Nord
La mer du Nord, entre la Grande-Bretagne et la Belgique, est un véritable cimetière de sous-marins datant des deux guerres mondiales, mais une soixantaine d'épaves n'ont toujours pas été identifiées. De bonnes conditions de plongée ont permis de mettre un nom sur deux sous-marins allemands coulés par des mines britanniques en 1914 et 1917. Ce sont des sépultures de guerre depuis plus de 100 ans.
De nombreuses épaves jonchent le fond de la mer du Nord ; les autorités belges en dénombrent environ 300 rien qu’au large de leurs côtes. Mais, bien que l'on connaisse leur emplacement, il n’est pas facile de les identifier en raison du manque de visibilité sous l’eau, même à faible profondeur. Dans une conférence de presse, le gouverneur de la province de Flandre-Occidentale, Carl Decaluwé, s’est ainsi réjoui que l’archéologue sous-marin Tomas Termote ait réussi cette année à identifier deux de ces sites jusqu’alors marqués comme inconnus. Il s’agit de deux sous-marins allemands historiquement importants : l’U-5 et l’UC-14, ayant tous les deux explosé sur une mine lors de la Première Guerre mondiale. Les deux équipages n’ayant eu aucune chance d’en réchapper, ces deux U-Boote (abréviation d'Unterseeboote) de la marine impériale sont leur sépulture depuis plus de cent ans.
Deux sous-marins allemands disparus pendant la Première Guerre mondiale ont été identifiés en mer du Nord
Sur les quelque 300 épaves qui reposent au large des côtes belges, seules 228 sont identifiées, dont les deux tiers datent des deux guerres mondiales. Mais pour une soixantaine de ces sites, on ne sait pratiquement rien, à part leur emplacement. Ces dernières années ont cependant été fructueuses à cet égard avec la découverte d’un sous-marin UB-29 allemand en 2017, d’un bombardier B-17 américain en 2018 et d’un UB-32 en 2021. L’année 2023 n’est pas en reste avec l’identification de deux sous-marins allemands qui ont opéré lors de la Première Guerre mondiale et qui reposent tous deux à 12 mètres de profondeur, à deux milles nautiques (moins de 4 km) du port de Zeebruges.
Les conditions météorologiques de ce printemps ont été décisives, car en temps normal, on n'y voit goutte sous la surface de la mer du Nord. Alors que d'habitude le dragage des voies navigables fait flotter les sédiments autour des épaves, aux mois de mai et juin 2023, l’absence de pluie et de marée, combinée à l’intensité du v[...]
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