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Deux Français qui voulaient rejoindre l'EI en Libye écroués

Deux Français soupçonnés d'avoir voulu se rendre dans des camps d'entraînement du groupe Etat islamique (EI) en Libye ont été écroués en France à la mi-novembre. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard

PARIS (Reuters) - Deux Français soupçonnés d'avoir voulu se rendre dans des camps d'entraînement du groupe Etat islamique (EI) en Libye ont été écroués en France à la mi-novembre, a-t-on appris lundi de source judiciaire. C'est la première fois que la Libye apparaît dans l'une des nombreuses procédures judiciaires françaises sur l'envoi de combattants auprès des djihadistes, même si le but final des deux hommes était de combattre en Syrie. Les jeunes gens, âgés de 19 et 20 ans, ont été arrêtés en Tunisie, près de la frontière avec la Libye, et remis aux autorités françaises le 13 novembre, a-t-on précisé de même source. Ils ont indiqué aux enquêteurs qu'ils voulaient s'entraîner en Libye pour aller ensuite combattre avec l'État islamique en Syrie. Le chaos libyen a favorisé l'émergence de groupes islamistes, dont l'EI, dans ce pays. Plusieurs dirigeants, dont le président du Conseil italien Matteo Renzi, ont insisté sur la nécessité de régler d'urgence la situation en Libye. "Nous devons mettre maintenant en place ce qui est attendu depuis trop longtemps, c'est-à-dire un gouvernement d'union nationale, là aussi, et la sécurisation du territoire, empêchant ainsi Daech (NDLR-acronyme de l'EI) de s’installer et de progresser", a-t-il dit jeudi dernier à la presse. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait exprimé le 22 novembre sa grande préoccupation au "Grand rendez-vous" Europe 1/iTELE/Le Monde. "On ne le sait peut être pas suffisamment et c'est nouveau. Daech est installé en Libye en profitant des rivalités internes aux Libyens, entre ceux qui se réclament de Tobrouk et ceux qui se réclament de Tripoli". "Or, si on réunit les forces de Tobrouk et de Tripoli contre Daech, Daech n'existe plus", avait-il ajouté, soulignant l'urgence d'agir. "La Tunisie est voisine, l'Egypte est voisine, l'Algérie est directement concernée, le Niger, le Tchad". (Gérard Bon, édité par Sophie Louet)