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Deux décès supplémentaires sur les pentes de l'Everest

Deux nouveaux décès ont été signalés lundi sur les flancs de l'Everest, allongeant la liste des disparitions à six depuis la fin avril. /Photo d'archives/REUTERS/Navesh Chitrakar

KATMANDOU (Reuters) - Deux nouveaux décès ont été signalés lundi sur les flancs de l'Everest, allongeant la liste des disparitions à six depuis la fin avril, a-t-on appris auprès de responsables népalais. Il s'agit d'un Australien âgé de 54 ans, Francesco Enrico Marchetti, et d'un Slovaque de 48 ans, Vladimir Strba. Tous deux sont morts dimanche alors qu'ils évoluaient dans la "zone de la mort", à des altitudes supérieures à 8.000 mètres où la raréfaction de l'oxygène et le froid rendent la survie précaire. Navin Trital, de la compagnie Expedition Himalaya, qui coordonne la logistique pour les alpinistes, a précisé que l'Australien avait été pris d'un malaise sur le versant tibétain de l'Everest, à 8.300 mètres d'altitude. Il a succombé lors de son évacuation vers le camp de base. Le Slovaque Vladimir Strba est mort alors qu'il évoluait à 8.400 mètres d'altitude sur le versant népalais du plus haut sommet du monde. Deux autres décès avaient été signalés dimanche, un Américain et un Indien. S'ajoutent à cela les disparitions fin avril du Suisse Ueli Steck, himalayiste réputé, ainsi que d'un Népalais octogénaire qui tentait de redevenir le grimpeur le plus âgé au sommet de l'Everest. Ces décès peuvent s'expliquer par une mauvaise météo et des vents forts, principalement cette année. Mais pour le blogueur américain Alan Arnette, spécialiste de l'alpinisme, la météo n'est pas en cause. "Il y a eu des morts sur les deux versants de l'Everest. Même si peu de détails sont disponibles, il semble que cela soit associé à l'altitude et non au temps", a-t-il écrit. Selon le blogueur, il y a une forme d'irresponsabilité chez certains alpinistes. Et Arnette rappelle qu'il faut faire demi-tour dès l'apparition des premiers signes de faiblesses. "Cela est connu de tous, mais suivi par bien peu." (Gopal Sharma; Hélène Garreta pour le service français, édité par Henri-Pierre André)