Deux ans de prison pour Caroline Ellison, témoin clé du procès de l’affaire FTX

Caroline Ellison, “témoin clé du procès du fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, a été condamnée à deux ans de prison pour son rôle dans ce que les procureurs ont appelé ‘l’une des plus grandes fraudes financières de l’histoire’”, rapporte The Wall Street Journal.

L’ancienne directrice d’Alameda Research, la branche investissements de la plateforme de cryptomonnaies FTX, avait plaidé coupable à la fin 2022 et raconté à la barre du procès de son ancien mentor comment elle l’avait “aidé à siphonner des milliards de dollars de fonds des clients [de FTX] pour couvrir les investissements à risque d’Alameda”, précise le quotidien économique.

Honnête et intègre… jusqu’à Alameda

Ce témoignage clé, qui a conduit à la condamnation de l’ex-prodige de la cryptosphère à vingt-cinq ans de prison pour fraude et blanchiment d’argent, devait, espérait la jeune femme de 29 ans, “lui éviter de passer du temps derrière les barreaux”. Lors de son procès, qui vient de s’achever à New York, l’accusée, “retenant ses larmes, a déclaré au juge qu’elle s’était toujours considérée comme une personne honnête et intègre”, mais que ces valeurs “se sont envolées” alors qu’elle était “focalisée sur ce que Bankman-Fried pensait d’elle”. Ajoutant : “À toutes les victimes et à tous ceux que j’ai directement et indirectement blessés, je suis vraiment, vraiment désolée.”

Ses avocats comme les procureurs ont rappelé à quel point “la coopération de Caroline Ellison avait été ‘exemplaire’”. Et que rarement un témoin avait été autant harcelé. Une protection policière “face à la foule des photographes et journalistes” avait été décidée. “Son ex-petit ami se moquait d’elle pendant qu’elle témoignait” contre lui – elle avait entretenu une relation secrète “par intermittence pendant deux ans” avec Sam Bankman-Fried.

Le juge a expliqué avoir vu beaucoup d’accusés en trente ans de carrière coopérer avec la justice, mais “aucun comme Mme Ellison”. Cependant, malgré ses remords et son exemplarité, la “carte sortie de prison” n’était pas une option étant donné la “gravité de l’affaire”, a-t-il expliqué. Condamnée à restituer 11 milliards de dollars, ce qu’elle “n’aura probablement pas les moyens de faire”, estime le quotidien de Wall Street, elle devra “remettre au gouvernement tous les revenus qu’elle pourra retirer de la vente des droits de son histoire”.

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