Le deuil au Burkina Faso après un “nouveau massacre d’envergure” à Barsalogho

Des hommes “abattus dans des tranchées qu’ils creusaient” pour protéger leur commune, écrit Voice Of America Afrique (VOA). La tragédie s’est déroulée à Barsalogho, à une quarantaine de kilomètres de la capitale régionale du Centre-Nord, Kaya. Un “point stratégique”, souligne Al-Jazeera, à 100 kilomètres de la capitale du pays, Ouagadougou. Selon les bilans, entre 200 et 400 personnes ont péri dans cette attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans – JNIM, selon son sigle en arabe – affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique.

“Vendredi, le gouvernement burkinabè était conscient de la probabilité d’une attaque imminente, narre Al-Jazeera. Les autorités ont alors demandé à la population d’aider l’armée à creuser des tranchées destinées à servir de barrière de protection et à empêcher les combattants d’entrer dans la ville.”

Malgré les réticences des habitants, liées aux risques de représailles du JNIM contre des civils “perçus comme aidant le camp adverse, […] le creusement des tranchées a commencé samedi”, ajoute le média panarabe.

Manifestement, il se poursuivait lorsque les assaillants ont surgi. Leurs vidéos du massacre, postées sur les réseaux sociaux, montrent “des dizaines de corps, qui semblent être ceux de jeunes hommes pour la plupart, [qui] gisent dans les tranchées. À côté d’eux se trouvent des pelles.”

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Déni du pouvoir

Fait rare, les autorités burkinabè ont cette fois réagi. Depuis plusieurs mois, elles opposent un strict mutisme – quand elles ne produisent pas un compte rendu de bataille à leur avantage – aux violences perpétrées par les insurgés djihadistes, qui visent à la fois des militaires et des civils, ou aux massacres commis par leurs propres forces contre des villageois soupçonnés de collaborer avec l’ennemi.

Dimanche 25 août, des ministres se sont ainsi rendus au chevet des blessés, au centre hospitalier régional de Kaya. Mais ils n’ont reconnu aucune mort, à lire la dépêche de l’Agence d’information du Burkina, relayée par Le Faso.

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