Destitution de Macron: Yaël Braun-Pivet critique le choix du PS de valider la proposition de LFI
L'argumentaire ne passe pas auprès de la présidente de l'Assemblée nationale. Ce 17 septembre, Yaël Braun-Pivet a réagi sur X à la décision d'Olivier Faure de voter en faveur de l'examen en commission de la demande de destitution d'Emmanuel Macron lancée par La France insoumise.
"Non!" s'est-elle exclamée sur X. Avant de citer Claude Bartolone, ancien président socialiste de l’Assemblée nationale: Le Bureau a une responsabilité particulière. Il ne peut agir comme un simple 'bureau d’enregistrement'".
"Il est de la responsabilité des membres du Bureau de juger du caractère sérieux des motifs invoqués et de vérifier s'ils sont susceptibles de caractériser un manquement au sens de l’article 68 de la Constitution", précise-t-elle, en achevant de citer son prédécesseur.
Le rappel historique de Yaël Braun-Pivet
Cette phrase à laquelle la députée Ensemble des Yvelines fait référence avait été prononcée par l'élu socialiste, lors d'une réunion du bureau de l'Assemblée du 23 novembre 2016 qu'il a présidé.
Cette instance, la plus haute du Palais-Bourbon, examinait en effet, comme ce mardi 17 septembre, une proposition de résolution visant la destitution du président de la République: François Hollande, à l'époque. Elle avait été déposée par le groupe des Républicains (LR) pour "mise en cause de la sécurité nationale".
Ce 23 novembre 2016, le bureau de l’Assemblée s’était majoritairement prononcé contre la destitution. Par 13 voix contre 8, la proposition de résolution avait été jugée "irrecevable".
"Accepter d’en débattre n'est pas l'approuver"
La veille, le Premier secrétaire du Parti socialiste avait en effet rappelé sur X puis dans un communiqué que son groupe comptait "juger recevable" la proposition de résolution, examiné ce mardi matin en bureau de l'Assemblée.
"Accepter d’en débattre n’est pas l’approuver", a-t-il indiqué. "Cette procédure qui requiert 2/3 des votes dans les deux assemblées n’aboutira pas, chacun le sait. Et au final ce rejet (au bureau de l'Assemblée, NDLR) offrira au président une relégitimation qu’il ne mérite pas", a-t-il argué.
Convoqué à 9h30, le bureau de l'Assemblée, principale instance exécutive de la chambre, doit examiner en fin de réunion "la recevabilité de la proposition de résolution" signée par les 72 députés LFI, ainsi qu'une petite dizaine d'autres élus rattachés aux groupes écologiste et communiste.
Une étape qui aura valeur de test pour le Nouveau Front populaire, en position de force depuis juillet avec 12 des 22 membres dudit bureau. Assez donc pour passer ce premier cap, à condition que pas une voix ne manque.
Si cette proposition est jugée recevable, elle sera ensuite examinée en commission des Lois. Quant à son vote en séance publique, s'il a lieu, la patronne des écologistes, Marine Tondelier, a déjà exprimé publiquement ses réticences à l'idée de voter cette proposition. Le Parti socialiste a, donc lui, décidé, de voter contre.