La descente aux enfers de François de Rugy

Moins d’une semaine après les révélations sur ses dîners fastueux, le numéro deux du gouvernement a fini par jeter l’éponge.

Moins d’une semaine après les révélations sur ses dîners fastueux, le numéro deux du gouvernement a fini par jeter l’éponge.

Coup de tonnerre au gouvernement. Ce mardi 16 juillet, vers 14h30, François de Rugy a présenté sa démission au Premier ministre. Depuis plusieurs jours, le ministre de la Transition écologique et solidaire faisait l’objet de polémiques concernant des dîners fastueux à l'Assemblée nationale, lorsqu’il la présidait, aux frais du contribuable. «Je ne suis pas en mesure d’assumer sereinement et efficacement [ma] mission», écrit-il dans un communiqué posté sur Facebook. Dans le même temps, le ministre annonce déposer plainte pour diffamation contre Mediapart, à l’origine des révélations. «Les attaques et le lynchage médiatique dont ma famille fait l’objet me conduisent aujourd’hui à prendre le recul nécessaire», poursuit-il. Cette décision a été annoncée après un entretien avec Edouard Philippe organisé le matin même à Matignon.

Elle est intervenue quelques heures avant que Mediapart ne publie une nouvelle enquête sur l’utilisation de ses frais de mandat. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, où le ministre était attendu pour la traditionnelle séance de questions au gouvernement, ce départ prend les députés de la majorité au dépourvu. «S’il est blanchi, il faudra aussi le dire», a ainsi déclaré Olivia Grégoire, députée LREM de Paris, appellant l’opposition «à la pudeur». Le week-end précédent, une tribune de soutien avait été lancée. Avant d’être débranchée. «Faute de signataires» pour ses détracteurs, «à contre temps», selon l’entourage du ministre.

Les premiers noms commençaient déjà à circuler pour le remplacer, de Brune Poirson à Pascal Canfin, en passant par l’incontournable Ségolène Royal.

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