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«Nous, descendants d’esclaves, marcherons pour affirmer que la France est notre pays»

Le 23 mai 1998, plusieurs milliers de personnes défilaient à Paris pour commémorer l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, actée 150 ans plus tôt.

La République a reconnu la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité. Le 10 mai et le 23 mai, la mémoire des victimes de l'esclavage est honorée. Nous avons remporté des victoire, mais nous ne sommes pas au bout de la route.

Par le collectif pour la Marche du 23 mai 2018

La République a reconnu la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité. Le 10 mai et le 23 mai, les victimes de l’esclavage sont honorées. Nous avons remporté des victoires, mais nous ne sommes pas au bout de la route.

Le 23 mai 1998, il y a vingt ans, nous avons marché pour honorer la mémoire de nos aïeux, victimes de l’esclavage dans les colonies françaises d’Amérique et de l’océan Indien. Cette marche a permis à la République de reconnaître la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, de servir de socle aux actions qui ont instauré le 10 mai journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage et de faire du 23 mai la journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage.

Nos aïeux, qui vécurent l’esclavage, sont enfin reconnus par la République !

C’est une victoire dont nous devons être fiers ! Elle atteste que nous sommes capables de faire évoluer les lois et les mentalités à condition d’être résolus. Mais notre combat n’est pas achevé… Nous devons, d’une part, continuer à inscrire notre histoire au cœur de ce pays et d’autre part, combattre l’une des conséquences les plus hideuses de l’esclavage colonial : le racisme.

Il n’est pas supportable de vivre dans un pays où l’on traite de singe une ministre de la Justice, des footballeurs ou des collégiens, du fait de la couleur de leur peau.

Il n’est pas acceptable de vivre dans une France où des centaines de milliers de citoyens sont discriminés dans la recherche d’un logement, d’une formation, d’un emploi ou lorsqu’ils sont interpellés par les forces de l’ordre, du fait de leur faciès !

Ce n’est pas cette France-là que nous aimons, que nous souhaitons enrichir et honorer comme tout Français le (...)

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