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Des rebelles de Yarmouk se rendent aux autorités syriennes

De la fumée s'élève du camp de Yarmouk à Damas. Des rebelles présents dans l'enclave entourant le camp de réfugiés de Yarmouk près de Damas ont accepté de se rendre vendredi après une nuit de pilonnage mené par les forces du régime de Bachar al Assad. /Photo prise le 20 avril 2018/REUTERS/Ali Hashisho

BEYROUTH (Reuters) - Des rebelles présents dans l'enclave entourant le camp de réfugiés de Yarmouk près de Damas ont accepté de se rendre vendredi après une nuit de pilonnage mené par les forces du régime de Bachar al Assad.

Selon une source informée des discussions entre les insurgés et les forces syriennes, les combattants qui se trouvent dans cette enclave seront transférés dans l'est de la Syrie où le groupe Etat islamique (EI) contrôle encore quelques poches territoriales.

D'autres seront acheminés vers des zones rebelles dans le nord-ouest du pays.

Ces redditions interviennent alors que le régime Assad continue de pousser son avantage sur le terrain afin de reprendre les derniers réduits de la résistance et consolider sa position autour de la capitale syrienne après la chute du bastion de la Ghouta orientale.

La télévision officielle syrienne a montré des images de nuages de fumée s'élevant au-dessus de rangées de bâtiments tandis que des tirs d'artillerie touchaient des immeubles dont un s'est effondré.

Les frappes aériennes menées par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne en représailles à l'utilisation présumée d'armes chimiques par le pouvoir syrien n'ont rien changé au rapport de force sur le terrain.

Les troupes progouvernementale ont bombardé le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et la zone d'Al Adjar al Assouad qui font partie d'une enclave divisée entre des djihadistes et d'autres rebelles au sud de Damas.

Les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) arrivés cette semaine en Syrie n'ont pas encore pu se rendre sur le site de l'attaque présumée menée à la Ghouta orientale.

Les Etats-Unis estiment que la Russie et la Syrie tentent d'effacer les traces de leurs opérations dans cette ancienne place forte de l'insurrection syrienne.

(Pierre Sérisier pour le service français)