Des rebelles syriens évacuent une zone proche du Liban

BEYROUTH (Reuters) - Des rebelles syriens ont commencé à quitter vendredi le secteur de Beit-Jin, près de la frontière avec le Liban, dans le cadre d'un accord conclu avec le gouvernement de Damas après une offensive des forces loyalistes, rapporte la télévision publique syrienne.

Les combattants, accompagnés de leurs familles, ont pris la direction de la province d'Idlib (nord-ouest), contrôlée par des djihadistes, ou le sud-ouest de la Syrie proche de la frontière jordanienne, tenu par les rebelles nationalistes.

Ces régions sont les deux grandes zones de Syrie encore sous contrôle rebelle, auxquelles s'ajoutent des poches de résistance ici ou là, comme la Ghouta orientale près de Damas.

Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-rouge syrien ont annoncé vendredi avoir achevé l'évacuation de 29 personnes très malades de la Ghouta orientale, dans le cadre d'un accord prévoyant la libération de prisonniers détenus par les rebelles.

Le secteur de Beit-Jin, 40 km au sud-ouest de Damas, est un haut-lieu stratégique du fait de sa proximité avec le plateau du Golan sous contrôle israélien et du rôle crucial joué par le Hezbollah chiite libanais au côté de l'armée syrienne.

De violents combats se poursuivent dans la province d'Idlib, où les forces gouvernementales sont passées à l'offensive, soutenues par d'intenses frappes aériennes.

Ils se concentraient vendredi autour du village d'Abou Dali, dans le sud de la province, après une lente progression des troupes loyalistes ces dernières semaines dans la province voisine de Hama.

Les gains enregistrés sur de nombreux fronts par Damas ont mis fin aux espoirs de l'opposition de chasser le président Bachar al Assad par la force.

Vendredi, les services de la présidence ont distribué des photographies du chef de l'Etat rencontrant une famille à Homs, signe que le président syrien ose de plus en plus se déplacer dans le pays, après avoir passé des années l'essentiel de son temps cloîtré dans la capitale.

(Angus McDowall; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)