Des raids de la coalition US bloquent un convoi de l'EI en Syrie
BEYROUTH (Reuters) - La coalition sous commandement américain a mené mercredi une série de frappes aériennes pour empêcher un convoi transportant des combattants du groupe Etat islamique et leurs familles de rejoindre les territoires que contrôle l'organisation dans l'est de la Syrie. L'aviation sous conduite américaine a aussi frappé un groupe de véhicules à bord desquels se trouvaient d'autres combattants de l'EI et qui allaient à la rencontre du premier convoi, en provenance des territoires contrôlés par leur organisation plus à l'est. Un accord de trêve a été conclu par l'armée syrienne et les milices du Hezbollah avec les djihadistes qui ont abandonné les régions qu'ils détenaient dans la zone frontalière entre le Liban et la Syrie. Les combattants ont accepté de quitter lundi les zones qu'ils occupaient depuis plusieurs années en échange d'un transfert vers l'est syrien où le groupe dispose toujours de positions. Un porte-parole de la coalition a précisé que le convoi avait été empêché de parvenir à destination par ces opérations aériennes. "Nous avons bombardé la route et nous avons détruit un petit pont pour empêcher le convoi de continuer plus à l'est", a déclaré le colonel Ryan Dillon, porte-parole de la coalition. "Nous ne sommes pas liés par cet accord. Ce sont des combattants et ils se rendent dans un autre endroit pour reprendre le combat", a-t-il ajouté. "Conformément aux règles des conflits armés, nous les frapperons si nous sommes en mesure de le faire", a-t-il poursuivi, ajoutant que des frappes seront menées sur le convoi à la condition que les djihadistes soient séparés des civils. Mardi, le Premier ministre irakien, Haïdar al Abadi, a condamné cette trêve. Selon lui, transporter des djihadistes dans l'est de la Syrie, près des frontières irakiennes, est inacceptable. Le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a réagi aux propos du dirigeant irakien, arguant que cet accord signé par le mouvement chiite libanais était soutenu par les dirigeants syriens, que les djihadistes étaient peu nombreux et qu'ils étaient transportés vers une autre zone où le Hezbollah combattait. (Angus Macdowall; Pierre Sérisier et Arthur Connan pour le service français)