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Nouvelle intrusion de Greenpeace dans une centrale nucléaire

Une vingtaine de militants de Greenpeace France se sont introduits mardi matin dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, en Ardèche, pour alerter sur "l'extrême vulnérabilité des piscines d'entreposage de combustible usé", a annoncé l'organisation écologiste. /Photo d'archives/REUTERS/Robert Pratta

PARIS (Reuters) - Une vingtaine de militants de Greenpeace France se sont introduits mardi matin dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, en Ardèche, et une partie d'entre eux ont pu s'y maintenir près de deux heures et demie.

Selon un communiqué de l'organisation écologiste, ils entendaient "alerter sur l'extrême vulnérabilité des piscines d'entreposage de combustible usé".

Certains de ces 22 militants ont escaladé un bâtiment accolé à un réacteur, d'autres ont laissé des empreintes de mains sur la bâtisse elle-même "pour démontrer son accessibilité", précise Greenpeace dans un communiqué.

EDF a confirmé de son côté que 22 militants s'étaient introduits "par effraction" sur le site.

"L’intrusion a immédiatement été détectée par les équipes de sécurité du site et le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie les a interceptés et mis sous contrôle", a précisé l'entreprise dans un communiqué.

"Les intrus sont restés en dehors de la zone nucléaire", ajoute-t-elle. "Cette intrusion n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations."

Selon une porte-parole de Greenpeace France interrogée par Reuters, les derniers militants ont été délogés peu avant 9h00.

L'organisation entendait démontrer que les piscines d'entreposage de combustible usé ne sont pas assez protégées d'attaques extérieures, alors que ces bâtiments "contiennent le plus de radioactivité dans une centrale nucléaire".

Greenpeace France exige qu'EDF remédie à ce problème de sécurité en entreprenant les travaux nécessaires.

EDF a pour sa part annoncé que l'action conduite par cette organisation écologiste constituait une infraction au regard du code de la défense et donnerait lieu au dépôt d'une plainte.

"EDF condamne avec vigueur des actions violentes d'un mouvement multipliant les illégalités", ajoute l'entreprise dans son communiqué.

(Emmanuel Jarry)