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Des grands investisseurs veulent se renforcer en France, dit l'Elysée

PARIS (Reuters) - De très grands investisseurs ont fait part à Emmanuel Macron de leur volonté d'accroître leur présence en France et de mettre fin à la sous-pondération du pays dans leurs portefeuilles, a-t-on déclaré jeudi à l'Elysée.

Le chef de l'Etat a reçu à dîner mercredi 21 des plus grands investisseurs mondiaux - fonds souverains, fonds de pension et gestionnaires d'actifs.

"Les investisseurs institutionnels nous ont dit que la France était plutôt sous-pondérée dans leurs portefeuilles d'actifs (...) et vouloir surpondérer ou, en tous cas, probablement réinvestir en France", a-t-on déclaré.

"Ils ont dit qu'il y avait une sous-pondération (de la France) qui n'était plus justifiée aujourd'hui", a-t-on ajouté, en précisant que certains convives avaient souligné une montée des risques et de l'instabilité dans le monde.

BlackRock, plus grand gestionnaire d'actifs dans le monde, dont la direction a participé au dîner, a déclaré jeudi que "les investisseurs présents ont trouvé la séance bénéfique".

"Elle a renforcé le point de vue selon lequel les opportunités en France n’ont jamais été aussi fortes depuis 20 ans. La dynamique dans laquelle s’inscrit le gouvernement français en termes de transformation économique nous encourage. Nous continuons à être intéressés par les opportunités d’investissement à long terme que la France a à offrir", a ajouté une porte-parole du fonds américain.

Les questions lors du dîner, précise-t-on à l'Elysée, "c'était, où on peut investir aujourd'hui, demain, comment? (...) Dans quelles classes d'actifs, les infrastructures, le small cap, le large cap ?"

La présidence de la République avait déclaré avant le dîner que des cessions de participations publiques spécifiques ne seraient pas directement évoquées, l'exécutif travaillant encore sur ces dossiers.

"La réflexion sur les cessions d’actifs est en cours, de la même manière que le financement de certaines infrastructures. C’est un dialogue qui est ouvert, sur lequel on est sollicité, et sur lequel on leur demande un peu d’attente", avait-on dit.

Les autorités françaises ont annoncé qu'elles réaliseraient pour quelque 10 milliards d'euros de cessions de participations, dont le produit doit alimenter un fonds pour le financement de l'innovation.

(Jean-Baptiste Vey et Michel Rose, avec Maya Nikolaeva, édité par Jean-Michel Bélot)