Des frappes en Irak "dans un délai court", dit François Hollande

Les frappes aériennes contre des cibles en Irak seront menées dans un délai court, a déclaré jeudi François Hollande, ajoutant ne pas entendre intervenir en Syrie où la France n'est pas "appelée". /Photo prise le 18 septembre 2014/REUTERS/Christian Hartmann

PARIS (Reuters) - Les attaques aériennes contre des cibles en Irak seront menées dans un délai court, a déclaré jeudi François Hollande, ajoutant ne pas entendre intervenir en Syrie où la France n'est pas "appelée". Paris a décidé d'accorder son soutien aux autorités irakiennes pour des bombardements aériens contre les djihadistes de l'Etat islamique, mais a écarté des frappes en Syrie. "Dès que nous aurons identifié des cibles (en Irak, NDLR) nous agirons, c'est-à-dire dans un délai court", a déclaré François Hollande lors d'une conférence de presse à l'Elysée. "Nous ne pouvons pas, malgré la présence de ce groupe terroriste Daech (l'Etat islamique, NDLR) en Syrie, (mener) de quelque manière que ce soit notre action pour le régime du dictateur" Bachar al Assad, a-t-il toutefois ajouté. "Nous sommes très attentifs à des aspects de légalité internationale, nous sommes appelés par les autorités irakiennes, nous ne sommes pas appelés en Syrie." Le Parlement devrait se réunir la semaine prochaine pour débattre de l'intervention française en Irak. "A partir du moment où le président a annoncé que c'était dans les jours ou les heures qui viennent qu'il devait y avoir une intervention, il y a toute les chances que nous nous retrouvions sur ce sujet la semaine prochaine", a dit Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale. De sources parlementaires, ce débat pourrait avoir lieu mercredi après-midi dans l'hémicycle. La Constitution française oblige le gouvernement à informer le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention. Un débat sans vote a alors lieu. Lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement doit soumettre sa prolongation à l'autorisation du Parlement. (Chine Labbé, avec Emile Picy, édité par Yves Clarisse)