Des combats à l'aéroport de Tripoli font sept morts

Colonne de fumée près de l'aéroport de Tripoli, où de violents affrontements entre milices rivales pour le contrôle de ce secteur ont fait au moins sept morts et 36 blessés dimanche. /Photo prise le 13 juillet 2014/REUTERS/Hani Amara

TRIPOLI (Reuters) - De violents affrontements entre milices rivales pour le contrôle de l'aéroport de la capitale libyenne, Tripoli, ont fait au moins sept morts et 36 blessés dimanche, a annoncé le ministère de la Santé. Des explosions et des tirs ont éclaté dans la matinée dans le secteur de l'aéroport, où tous les vols ont été interrompus. Ce sont les combats les plus violents à Tripoli depuis novembre dernier, quand des affrontements avaient fait une quarantaine de morts. Selon des habitants, les miliciens de Zentane qui contrôlent le secteur de l'aéroport ont été pris sous des tirs. La télévision a laissé entendre que les miliciens qui les attaquaient venaient de la ville de Misrata, dans l'ouest du pays. La chaîne de télévision libyenne Al Nabaa a montré des images de véhicules militaires portant des inscriptions de Misrata en train de tirer sur l'aéroport, au-dessus duquel s'élevait une épaisse fumée. "Tous les vols intérieurs et internationaux ont été suspendus", a déclaré un responsable de l'aéroport. L'aéroport, à une trentaine de kilomètres de la capitale, est contrôlé par des miliciens de Zentane, une ville du nord-ouest de la Libye, depuis le renversement du régime Kadhafi en 2011. La chaîne Nabaa a aussi montré des images d'un avion de la compagnie Libyan Airlines et d'un appareil de transport posés sur l'aéroport, dans la fumée des combats, et des canons antiaériens montés sur des véhicules ouvrir le feu sur les assaillants. Selon des sites sociaux, des roquettes se sont abattues à l'intérieur du périmètre de l'aéroport. Une épaisse fumée s'élève près du terminal, où plusieurs personnes sont bloquées. Près de trois ans après la chute de Mouammar Kadhafi, les différentes milices issues de la révolution refusent d'être désarmées et conservent une forme d'autonomie malgré leur affiliation aux forces de sécurité gouvernementales. (Feras Bosalum et Ulf Laessing avec Hani Amara; Eric Faye et Guy Kerivel pour le service français)