Yahoo Actualités Des champignons mortels vendus par erreur sur les étals d'un marché
Le champignon a été vendu, à la place d'un autre, sur un marché de la ville de Vence. Une interdiction de les toucher et de les consommer a été donnée par la police deux jours plus tard.
Connaissez-vous l'Amanite phalloïde ? Comme le rapporte l'Anses, ce champignon est responsable d'une grande majorité des intoxications mortelles par ingestion de champignons et de 90 % des cas de syndrome phalloïdien. Pourtant, dans le Sud de la France, des habitants ont acheté ce champignon directement sur les étals d'un marché de la ville de Vence, dans les Alpes-Maritimes.
L'alerte a été donnée dimanche 29 septembre par la ville et la Police municipale. "Des champignons vénéneux 'amanite phalloïde' auraient été vendus par erreur depuis ce vendredi sur le marché", met en garde un message publié sur Facebook. Et d'ajouter : "Ces champignons ne doivent en aucun cas être consommés. Les personnes qui ont acheté des champignons sur le marché depuis vendredi ne doivent ni les toucher ni les consommer".
Cité par Nice Matin et relayé par LCI, le vendeur du stand raconte avoir rapidement compris que ces champignons pouvaient représenter un danger pour la santé : "J’en ai coupé un et j’ai vu à leur couleur, et d’autres points suspects, qu’ils pouvaient être potentiellement dangereux". Sur son étal, le vendeur propose également des amanites des Césars qui, eux, sont sans aucun danger pour la santé. Pour expliquer la mégarde, il raconte que la cueillette a été réalisée par une connaissance : "Je n’aurais pas dû les amener sur le marché. J’assume et je sais que ma responsabilité est engagée".
Comment le reconnaître ?
Chez l'amanite phalloïde, le pied et le chapeau sont séparables. Ce champignon est caractérisé par des lamelles blanches, un anneau membraneux blanc et par une volve en sac. Généralement, son chapeau mesure entre 6 et 12 cm de diamètre.
Contrairement à d'autres champignons, l'amanite phalloïde produit des toxines qui ne sont pas détruites par la cuisson. En cas d'ingestion, la consommation peut donc entraîner des troubles digestifs, hépatiques et rénaux tardifs pouvant se manifester jusqu'à plus de six heures après le repas. Dans 10 à 15 % des cas, la consommation peut même provoquer la mort.
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