Des avocats menacent d’attaquer le nom "Les Républicains"

TOULOUSE (Reuters) - Un groupe d'avocats a appelé mercredi le gouvernement à "agir contre l'accaparement" du terme "Les Républicains" par l'UMP, validé mardi par le bureau politique du parti de droite, sous peine d’une action en justice. Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, soumettra ce nouveau nom à l'approbation des adhérents fin mai. "Nous en appelons à la garde des Sceaux, Christiane Taubira, en tant que représentante de l'intérêt collectif car le ministère public à un intérêt à agir contre cet accaparement" a dit à Reuters Christophe Léguevaques, avocat à Toulouse. Il agit à la demande d'un groupe d'une soixantaine de citoyens, dont l'ancien résistant Rémy Dreyfus, l'ancien ambassadeur François Scheer et les anciens ministres socialistes Christian Sautter et Jean-Louis Bianco. Le groupe d’avocats laisse une quinzaine de jours au gouvernement pour réagir. Passé ce délai, ils prévoient "des actions juridiques afin d’obtenir la nullité de la marque Les Républicains" à l'institut national de la propriété industrielle, où elle a été déposée en novembre dernier. "Aucun parti ne peut s’arroger le monopole de cette appellation qui est notre patrimoine commun", explique Christophe Léguevaques, avocat connu pour être à gauche. "L’UMP aurait déposé la marque 'Les Républicains indépendants' ou 'Les Républicains populaires', il n’y aurait pas de problème." L’avocat toulousain a également lancé une pétition sur le site http://noussommeslesrepublicains.org qui a recueilli près de 6.000 signatures. (Julie Rimbert, édité par Yves Clarisse)