Derrière les mots de Donald Trump, le racisme anti-Haïtiens aux États-Unis

“À Springfield, ils mangent les chiens, ceux qui viennent d’arriver. Ils mangent les chats, les animaux de compagnie des habitants d’ici.” Le 10 septembre, lors du débat avec Kamala Harris, cette déclaration de Donald Trump, relayant une fake news, a choqué.

Le candidat républicain s’attaque frontalement à la communauté haïtienne, qui, comme le raconte le média américain Vox, subit depuis plus de deux cents ans un fort racisme aux États-Unis.

Explication en vidéo.

À la suite de la sortie de Donald Trump, les médias étrangers n’ont pas manqué de rappeler que le racisme contre les Haïtiens aux États-Unis n’était pas nouveau. Et encore moins de la part du candidat républicain.

En 2017, Trump avait déclaré lors d’une réunion à la Maison-Blanche que les immigrés haïtiens avaient ‘tous le sida’. En 2018, il avait dit que Haïti et l’Afrique étaient des ‘pays de merde’”, énumère The New York Times.

Car non seulement Donald Trump est un habitué des attaques xénophobes, mais il s’agit en plus d’“un élément récurrent de sa campagne”, estime le quotidien américain.

Une évidence qui n’a pas échappé à l’autrice haïtienne Edwidge Danticat, qui cite les mots de la Prix Nobel de littérature Toni Morrison dans un éditorial publié dans The Washington Post : “La raison d’être du racisme, c’est de faire diversion.”

“Les médias du pays
répètent en boucle
des histoires sur
une ‘invasion haïtienne’
au lieu de s’interroger
sur les facultés
de raisonnement
de Trump.
C’est également
une manière de recycler,
comme d’autres l’ont dit
avant moi, un discours
xénophobe d’une autre
époque qui consiste
à diaboliser les migrants.”

L’autrice haïtienne Edwidge Danticat
dans “The Washington Post”

Dans un éditorial, Le Nouvelliste, un média haïtien établi à Port-au-Prince, la capitale, prévient que “cette façon indirecte et raciste de s’en prendre aux démocrates en pointant du doigt les Haïtiens” a de réelles conséquences sur la vie des Haïtiens de Springfield. Mais aussi de “tous les Haïtiens qui vivent paisiblement aux États-Unis, dans d’autres États” que l’Ohio.

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