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"Le Dernier Mercenaire": Jean-Claude Van Damme de retour avec une comédie d'action de Netflix

Jean-Claude Van Damme dans
Jean-Claude Van Damme dans

Jean-Claude Van Damme, qui n'est pas apparu dans un film distribué à grande échelle depuis Expendables 2 en 2012, délaisse ses films d'action direct-to-DVD pour une comédie d'action conçue sur mesure et diffusée à partir de ce vendredi 30 juillet sur Netflix.

Dans Le Dernier mercenaire, Jean-Claude Van Damme est Richard Brumère, alias "La Brume", le meilleur agent secret du monde qui doit venir en aide à son fils caché le jour où son immunité diplomatique est mystérieusement levée.

Ce film, véritable lettre d'amour à son interprète principal, a été imaginé par David Chahron, connu pour avoir signé Cyprien (2009) et De l'autre côté du périph (2012). "Je voulais remettre Jean-Claude au niveau où il devrait être. Je voulais le traiter comme un mythe moderne", explique le réalisateur.

"J’ai voulu aller encore plus loin que De l’autre côté du périph. Que ce soit plus fun dans la comédie, plus fort dans l’action et plus émouvant dans les rapports des personnages. Il fallait que tout soit 'over the top' pour retrouver la saveur des gros films populaires des années 1980 avec lesquels j’ai grandi."

Carte blanche de Netflix

David Charhon a longtemps été seul à croire en son projet. "Le film a été refusé partout. Chez Gaumont, chez Pathé... On nous disait que Van Damme, ça ne marchait plus. Netflix, qui a une ouverture d'esprit plus internationale, nous a dit qu’une comédie d’action avec Van Damme, c’était génial. Il y a toujours un décalage entre le public et ses attentes et les décideurs de cinéma", déplore-t-il.

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Avec Netflix, il a trouvé le partenaire idéal. Il a obtenu un confortable budget de 12-13 millions d’euros. "Faire des courses poursuites, ça coûte cher! On n’aurait jamais eu un tel budget dans le circuit traditionnel." David Charhon loue la fameuse carte blanche laissée par le géant du streaming, et son soutien:

"J’avais une liberté totale", assure-t-il. "Quand j’ai quelqu’un qui suit mon film, qui veut faire le même film que moi, qui nous accompagne du début jusqu’à la fin, je suis content. Je trouve ça très moderne. On a un rapport vachement plus intime. On parle des rushes tous les soirs. Un peu à l'américaine."

Apporter de la profondeur

Avec Le Dernier Mercenaire, David Charhon veut révéler le véritable potentiel comique des "Muscles from Brussels", qui a plus souvent joué dans des films involontairement drôles que de véritables comédies. "Je trouvais ça dingue qu'aujourd’hui on n'ait jamais proposé à Van Damme de comédie d’action alors qu'il est très drôle!", s'exclame le réalisateur. "Il en rêvait depuis des années."

Ces dernières années, Jean-Claude Van Damme expérimente davantage. Il s'autorise à être vulnérable à l'écran. Il y a eu JCVD en 2008, puis Lukas en 2018, et maintenant Le Dernier mercenaire. "Il a très envie de s’ouvrir", abonde David Charhon. "En vieillissant, il a du recul sur sa vie. Il s’est nourri de ce qu’il a vécu. Il est encore capable de faire toutes ses cascades, mais il a envie de se connecter beaucoup plus au jeu, d’apporter beaucoup plus de profondeur à ses personnages."

"Jean-Claude est super dans le film, autant dans l’émotion que dans le rire", ajoute le réalisateur. "Il a une sincérité dans le jeu que je trouve assez rare. Quand il engueule son fils dans le film, on sent bien que ce n’est pas fabriqué. Il se connecte à des trucs personnels."

"Il stressait de jouer avec Miou-Miou"

On ne filme pas Jean-Claude Van Damme comme n'importe quel acteur. La star veille au grain sur le plateau. "On y a pensé très en amont", confirme David Charhon. "Il est très vigilant là-dessus." JCVD a beau être un mythe, "il a très peu confiance en lui", révèle le réalisateur: "Il a besoin d’être rassuré."

Jean-Claude Van Damme appréhendait notamment ses scènes avec Miou-Miou, l'idole de son père. "Il connaissait par cœur son texte, mais il stressait. On a passé tout le dimanche à répéter. Il récitait en boucle son texte, parce qu’il avait peur de se retrouver avec Miou-Miou." Devant la caméra, et à l'image, une aura particulière se dégage de Jean-Claude Van Damme, stress ou pas stress: "Il est comme les acteurs américains. Il a une connaissance parfaite de la caméra. Il sait comment prendre la lumière", poursuit David Charhon.

"Ce qui est très agréable aussi, c’est qu’il veut donner le meilleur au public. C’est son obsession. Il ne parlait que de ça: mon public, mon public, mon public. Il ne veut pas décevoir. ll n’oublie pas ce qu'il lui doit. Il répond à toutes les lettres que ses fans lui envoient. Il a une vraie connexion avec ses fans. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui il est resté une star, même s'il fait moins de films."

Bientôt "Frenchy", le film ultime de JCVD?

Les chemins de David Charhon et de Jean-Claude Van Damme vont se séparer. David Charhon prépare de son côté une nouvelle comédie d’action "dans l’ambiance de Die Hard." L'action se déroulera en 1984, annonce-t-il: "On espère tourner en début d’année prochaine, en anglais."

Charhon ne participera pas à la suite de De l’autre côté du périph, que viennent de tourner Omar Sy et Laurent Lafitte. "J’ai d’autres histoires à raconter. Je suis très content du réalisateur choisi [Louis Leterrier, connu pour Le Transporteur et Insaisissables, NDLR]. Les scènes d’action ont l’air très marrantes."

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Jean-Claude Van Damme planche, lui, toujours sur Frenchy, film d'action tourné en 2008 en Thaïlande. Après douze ans de post-production, et s'être appelé successivement Full Love, Soldiers et The Eagle Path, le film serait enfin terminé et serait à la recherche d'un distributeur. Netflix, qui vient d'obtenir les droits d'une dizaine des films de JCVD - dont quelques classiques comme Kickboxer et Double Team - pourrait-il permettre à JCVD d'achever son film ultime?

Article original publié sur BFMTV.com