Dernier Brirannique retenu à Guantánamo, Shaker Aamer est libre

Photo non datée de Shaker Aamer, fournie le 25 septembre par l'organisation britannique Reprieve.

Il avait été arrêté en 2001 en Afghanistan. Jamais jugé, il est resté emprisonné quatorze ans dans la base américaine.

Comment dire «hello !» à sa fille de dix-sept ans, quand le dernier bonjour était il y a quatorze ans ? Elle balbutiait ses premiers mots, elle est presque une femme aujourd’hui. Comment dire à son fils de quatorze ans, «je suis ton père», quand il n’y a jamais eu de première rencontre ?

Shaker Aamer, 48 ans, va devoir trouver les mots, les gestes, réapprendre à vivre libre, en famille, à goûter à un quotidien qu’il ne connaît pas, ou plus. Il a atterri ce vendredi, juste avant 13 heures locales sur l’aéroport de Biggin Hill, au sud-est de Londres. L’avion privé qui le ramenait s’est abrité sous un hangar, peu après son atterrissage, le dérobant aux regards. Il n’a été accueilli que par ses avocats. Ensuite, il devrait retrouver son épouse, Zin Siddique, puis, un peu plus tard encore, ses quatre enfants.

Ce Britannique d’origine soudanaise détient le triste record d’être le dernier prisonnier britannique de la base militaire américaine de Guantánamo à être libéré. Le «détenu 239» est resté quatorze années incarcéré, sans jamais avoir été jugé, ni même inculpé.

Comme une «vieille voiture»

Le Premier ministre, David Cameron, qui avait fait campagne pour sa libération, s’est félicité du retour de Shaker Aamer sur le sol britannique et a indiqué qu’il devrait être totalement libre de ses mouvements. «Dès l’instant où il revient sur le sol britannique, il n’est plus en détention. Il est libre de retrouver sa famille», a indiqué la porte-parole du Premier ministre.

Une ambulance a été aperçue à l’aéroport où il est arrivé. Shaker Aamer devra sans doute subir d’abord des examens médicaux, histoire d’évaluer son état physique et psychologique. Puis, il devra réapprendre à vivre. Dans une lettre communiquée le mois dernier à la BBC par ses avocats, il disait ne «rien connaître de ce qu’est le monde réel depuis plus de treize ans». Il se comparait également à une (...)

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