Delphine Coindet, attaches fines

Nœuds, ligotages harnachements : la plasticienne symbolise les liens sociaux dans une exposition aux sculptures équilibristes.

Dans cette rétrospective inexhaustive mise en scène par l’artiste Delphine Coindet, des panonceaux numérotés, disposés ici ou là, font mine de flécher le parcours et tentent de fixer un ordre, un peu comme si l’expo était un minigolf ou encore un concours de beauté dans lequel les sculptures, les unes après les autres, allaient tenter leur chance. Numéro 6 avancez d’un pas… Mais, sous les néons gélatinés jaunes, bleus ou roses qui sucrent l’expo d’ambiances de night-clubs (où la soirée finit mal en général), les œuvres sont bien en peine de s’avancer où que ce soit, si ce n’est de traviole. Elles tiennent à peine debout. La verticalité traditionnelle de la sculpture (il faut bien que le volume s’élève, se dresse, soit gainé virilement pour en être un), est le moindre des soucis de Delphine Coindet qui préfère ne pas traiter la question. Ce n’est pas ce à quoi elle tient, ni ce à quoi elle s’attache.

Acidulé. «Attachements», titre de l’exposition, fait d’abord de la sculpture, puis de la vie d’artiste, ou de la vie tout court, une question de nœuds et de harnachements. A quoi s’accroche-t-on ? A tout et n’importe quoi pourvu, on l’espère, que ça tienne, que personne ne soit laissé de côté, que rien ne tombe, que l’attelage tienne bon. Des pièces se composent ainsi d’une accumulation d’objets divers et variés, de colifichets, de tissus, de photos, d’ossements, de rubans qui s’accrochent et se soutiennent mutuellement. Le groupe d’objets rapportés n’est certes pas aussi discipliné que des alpinistes dans leur cordée - untel prenant aventureusement les devants au risque de faire pencher la cohorte et de la faire basculer. C’est le cas dans la Cascade d’appartement, sculpture dont l’armature est un escabeau, et qui déverse, d’un côté comme de l’autre, dans un bel effet de traîne, une myriade de petits accessoires brillants et entrelacés. Une fois (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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