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Delphine Batho candidate à la tête du Parti socialiste

La députée socialiste des Deux-Sèvres Delphine Batho annonce lundi dans le Parisien/Aujourd'hui en France sa candidature à la tête du Parti socialiste, qu'elle qualifie de "petite mafia politique". /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - La députée socialiste des Deux-Sèvres Delphine Batho annonce lundi dans le Parisien/Aujourd'hui en France sa candidature à la tête du Parti socialiste, qu'elle qualifie de "petite mafia politique".

Delphine Batho, 44 ans, est la cinquième élue, et la première femme, en lice pour succéder à Jean-Christophe Cambadélis au poste de premier secrétaire du PS.

"Je suis candidate pour l'espérance et changer le système", déclare l'ancienne ministre, qui "conteste de A à Z les modalités d'organisation" du congrès du PS prévu les 7 et 8 avril, qu'elle qualifie de "congrès de confiscation dans ce qui n'est plus un parti mais une petite mafia politique avec ses parrains, ses lieutenants, ses exécutants".

Par ces accusations, Delphine Batho dit viser "notamment" Jean-Christophe Cambadélis.

La députée se qualifie, elle, de "candidate libre" qui se présente "sans les parrains, sans les barons, sans les fausses cartes, en dehors de tout courant".

"Que les choses soient claires, j'irai jusqu'au bout. Les liquidateurs d'espérance, le verrouillage de l'appareil, ça suffit !", ajoute-t-elle.

Ecartée en 2013 du ministère de l'Ecologie après en avoir contesté le budget, Delphine Batho a sauvé en juin son siège de députée des Deux-Sèvres en battant un candidat de La République en marche.

Le président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée nationale, Olivier Faure, l'ex-ministre Stéphane Le Foll, fidèle de François Hollande, sont aussi en lice pour la direction du PS, de même que Luc Carvounas, qui fut proche de Manuel Valls, et Emmanuel Maurel, figure de l'aile gauche du PS.

Les prétendants ont jusqu'au 27 janvier pour se faire connaître.

(Elizabeth Pineau, édité par Gwénaëlle Barzic)