Delacroix, le loup et des vêtements… les recommandations du cahier Livres

Les recommandations du cahier Livres et les coups de cœur des libraires du site Onlalu.

Delacroix, la liberté d’être soi, de Dominique de Font-Réaulx. Cohen & Cohen, 575 pp., 95 € jusqu’au 31 janvier 2019, 120 € ensuite.

Une formidable monographie, malle aux trésors monumentale où puiser reproductions, photos, détails et panoramas en regard des analyses. Le livre s’ouvre sur une présentation de La liberté guidant le peuple, exposé au salon de 1831, devenu la toile emblématique des luttes révolutionnaires et populaires. Or, Delacroix ne croyait pas à la modernité, au progrès, ni à l’égalité. En politique, il était «raisonnablement conservateur» et «garda ses audaces pour sa peinture. Il ne fut ni des combats de 1830, ni de ceux de 1848», rappelle l’auteure, directrice du musée Eugène-Delacroix.

Histoire des modes et du vêtement, du Moyen-Age au XXIe siècle, sous la direction de Denis Bruna et Chloé Demey. Textuel, 552 pp., 55 €.

Ce que nous disent les modes, et non plus «la mode», de la manière dont les corps sont façonnés. A commencer par le corps féminin, tyrannisé jusqu’au XXe siècle – mais le jeu et le plaisir de paraître détournent la contrainte. On découvre aussi dans cette passionnante histoire le vestiaire masculin, où la fantaisie a régné jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, puis a connu une longue éclipse avant de recommencer à se manifester de nos jours. On peut constater enfin le cheminement d’un style, tel le vêtement court apparu dès 1330 pour les jeunes hommes, avant de gagner les couches dominantes et de se diluer au XVe siècle dans le monde paysan.

Réveiller l’archive d’une guerre coloniale, de Pierre Schill. Creaphis, 478 pp., 35 €.

Pendant la guerre italo-turque (1911-1912), le reporter Gaston Chérau (1872-1937) témoigne par ses photos : ambiance et scènes macabres. Puis ces images tombent dans l’oubli jusqu’à ce que l’historien Pierre Schill tombe par hasard, en 2008, sur 30 tirages, dans les archives départementales de l’Hérault. De fil en aiguille, (...)

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