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Décès du mari d’une enseignante tuée au Texas - Syndrome du coeur brisé : peut-on vraiment mourir de chagrin ?

Man having a heart attack.

Après le décès d’Irma Garcia avec qui il était marié depuis 24 ans, Joe est mort à son tour. Leur famille est convaincue qu’il s’agit du syndrome du cœur brisé.

"Perdre l'amour de sa vie après 25 ans (de vie commune, ndlr) était trop difficile à supporter", écrit Debra Austin, qui se présente comme la cousine d’Irma Garcia, une enseignante tuée lors du massacre perpétré ce mardi dans une école primaire du Texas. 19 enfants et une autre institutrice ont également été tués par le tireur de 18 ans, Salvador Ramos. Quelques heures après le drame, Joe Garcia, le mari d’Irma est décédé à son tour laissant quatre enfants orphelins. La cousine qui a lancé une cagnotte sur GoFundMe pour leur venir en aide est formelle : "Je suis convaincue que Joe est mort d'un cœur brisé."

L’arrêt cardiaque, conséquence possible du syndrome du coeur brisé

Il est bel et bien possible de mourir d’un chagrin d’amour. Le syndrome du cœur brisé, aussi appelé Tako Tsubo par les japonais qui l’ont découverte (piège à poulpe en français), est une urgence cardiaque qui survient après un stress intense. "Les catécholamines (les hormones du stress) vont se fixer sur les petits récepteurs spécifiques des micros vaisseaux du cœur et du muscle cardiaque et entrainer la paralysie du cœur", détaille le Pr Claire Mounier-Véhier cardiologue au CHU de Lille sur le site du Journal des Femmes. L’arrêt cardiaque est une conséquence possible.

Le Tako Tsubo est à bien différencier d’un infarctus qui est provoqué par l’obstruction d’une artère coronaire. En revanche, les symptômes sont similaires : palpitations, douleur thoracique, dans le bras, envie de vomir… Dans le cas où ils se manifesteraient, il faut appeler le 15 ou le 112 sans tarder. Pris en charge à temps, il n’y a pas de séquelle.

Près de 1500 Français seraient victimes chaque année du syndrome du cœur brisé. Les femmes de plus de 50 ans ménopausées sont généralement les plus touchées par le syndrome du cœur brisé, "probablement en raison de la chute de la concentration en œstradiol, une hormone connue pour ses effets cardioprotecteurs", note Le Figaro. Mais les hommes ne sont pas épargnés, preuve en est avec l’histoire de Joe racontée par Debra Austin.

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