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Pour Debré, Darmanin a été choisi "pour rassurer la droite dure" et "pomper les voix du RN"

Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, de Ruth Elkrief sur BFMTV le 11 février 2016. - BFMTV
Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, de Ruth Elkrief sur BFMTV le 11 février 2016. - BFMTV

Ils ont beau être issus de la même famille politique, Jean-Louis Debré marque son désaccord avec le ministre de l'Intérieur. Alors que Gérald Darmanin persiste à défendre le principe très controversé de l'article 24 de la loi "sécurité globale", qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre, Jean-Louis Debré déplore une crise politique "créée par manque de professionnalisme".

"Cette loi a été faite pour donner le sentiment qu'on entre dans le problème de la sécurité. D'ailleurs, on a choisi un ministre de l'Intérieur pour rassurer la droite dure, la droite extrême", a lancé ce mardi sur BFMTV l'ancien ministre de l'Intérieur sous Chirac.

Selon lui, Gérald Darmanin a été "choisi pour incarner - en vue des futures échéances électorales - une droite dure, musclée, qui puisse pomper les voix du Rassemblement national".

Dupond-Moretti pour "la gauche bobo"

Et de poursuivre sa critique politique: "À l'inverse, on a choisi un garde des Sceaux pour rassurer la gauche bobo. On fait la politique en choisissant des cibles, en faisant de la communication."

Lundi, après une réunion de crise à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron, les présidents des groupes parlementaires LaREM, MoDem et Agir ont annoncé une "nouvelle écriture complète" de l'article controversé. Mais Christophe Castaner, patron des députés LaREM, insiste sur le fait qu'il ne s'agit ni d'un retrait ni d'une suspension de l'article 24.

Article original publié sur BFMTV.com