David Vann : «La pire régression de l’histoire américaine en matière d’environnement»

En mars 2015, en Californie.

L'auteur et rédacteur en chef du «Libé des écrivains» est «horrifié» par les décisions de l'administration Trump et son mépris pour les programmes de recherche sur le changement climatique.

Le rédacteur en chef du Libé des écrivains, en kiosques ce jeudi, David Vann, né en Alaska en 1966 – où se situe notamment l’intrigue de Sukkwan Island –, a quitté les Etats-Unis en 2003, au moment de la guerre en Irak. Très critique envers son pays et fortement engagé contre le libre commerce des armes – «les pro-armes m’appellent "le diable"», précise-t-il en riant – et la protection de l’environnement, il vit depuis entre la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne, où il enseigne. Ce voyageur, plongeur et navigateur, se dit «très inquiet» de la détérioration de la biodiversité océane et de la perte de leadership des Etats-Unis dans la gouvernance climatique.

Que vous inspire la charge en règle de l’administration Trump contre l’Environmental Protection Agency (EPA), et notamment le projet de coupe de 31% des fonds qui lui sont alloués ?

Je suis horrifié de voir que l’EPA risque tout simplement d’être dissoute. La personne à sa tête [Scott Pruitt, ndlr], veux tout simplement éliminer cette agence. C’est vrai pour plusieurs membres de l’administration que Trump a nommés, et qui veulent faire imploser les agences fédérales qu’ils dirigent. Mais c’est particulièrement brutal concernant l’EPA : désormais, ce sont les énergéticiens et l’industrie fossile qui vont tenir les rênes. La nouvelle administration a dit très clairement qu’elle ne se sentait pas concernée par le changement climatique. Idem pour les programmes de la NASA qui étudient la Terre, pour lesquels ils veulent tout simplement réduire voire couper les financements [l’administration Trump s’intéresse en revanche aux programmes liés à la recherche spatiale, ndlr]. De nombreux programmes de recherche très précieux de la Nasa et de l’EPA vont tout simplement disparaître. Dans le même temps, ils éliminent (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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