Après avoir mangé de la datura, une famille entière admise en réanimation

La datura, ou "l'herbe du diable" (illustration Getty Images)
La datura, ou "l'herbe du diable" (illustration Getty Images)

Les quatre membres d’une même famille ont été admis en réanimation dans le Grand Est. Ils avaient consommé par erreur de la datura, une plante toxique ayant poussé dans leur potager.

“Les personnes intoxiquées pensaient avoir cultivé de la tétragone cornue (Tetragonia tetragonoides), plante annuelle également appelée épinard de Nouvelle-Zélande, ou épinard d’été”, rapporte l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Informée par le Centre antipoison Grand-Est, l’Anses en profite pour rappeler les dangers de cette plante extrêmement toxique, “qui pousse facilement sur tout le territoire, dans les champs, terrains vagues, décombres… ainsi que dans les jardins potagers.” Également connue pour ses effets hallucinatoires, la datura se révèle dangereuse même à petites doses. Cette famille en a fait l’amère expérience.

Des graines à la réanimation

À l’origine, un sachet de graines qui n’avait pas germé. Mais, un an plus tard, une jeune pousse darde sur le lieu du semis. Le jardinier décide de la repiquer à un endroit favorable, pensant avoir affaire à de la tétragone cornue. La plante pousse, pousse, jusqu’à ce que ses feuilles soient récoltées, préparées et consommées à table. “Elles ont rapidement présenté des signes d’intoxication grave nécessitant une hospitalisation en réanimation pour chacune d’entre elle, explique l’Anses. Si l’évolution clinique a été favorable pour ces quatre personnes, l’une d’elle a nécessité un suivi médical prolongé.”

Les signes d’intoxication sont connus. L’Anses détaille : “Dans l’heure suivant le repas, les premiers signes cliniques apparaissent : troubles digestifs (nausées, vomissements), sécheresse de la bouche, accélération du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, état d’agitation, hallucinations…, pouvant être accompagnés d'une désorientation, voire de convulsions et d’un coma.” Autant de bonnes raisons de bien s’informer et, comme pour les champignons, de ne consommer un produit de la nature uniquement lorsqu’il est formellement identifié.