“Date stacking”, l’amour à (très) grande vitesse
Quarante-deux minutes et vingt-neuf secondes.
C’est, d’après une étude réalisée au printemps 2023, le temps qu’il faut pour savoir, au terme d’un premier rendez-vous, si l’on reverra ou non la personne avec laquelle on a passé tout ou partie de la soirée.
Une mathématique que les célibataires de la Gen Z appliquent désormais à leurs rendez-vous galants : pour augmenter leur chance de rencontrer l’âme sœur, certains n’hésitent pas à charger leur agenda amoureux, à raison de trois rencontres d’une heure en une soirée.
Le quotidien espagnol El País raconte les dessous de cette tendance appelée “date stacking”.
Tout est parti du récit d’une New-Yorkaise, qui expliquait avoir enchaîné trois rendez-vous en une seule et même soirée. Il n’en fallut pas plus pour que l’aventure individuelle se meuve en tendance sur TikTok et séduise les célibataires de la Gen Z. Le date stacking était né.
“Pour la génération Z, ce côté informel fait qu’il y a moins de pression et moins de déception si la rencontre est ratée.”
Le quotidien espagnol “El País”
“L’objectif ? Gagner du temps, éviter les innombrables messages et trouver rapidement la personne qui vous convient vraiment”, résume la journaliste Roisin Kelly, qui s’est prêtée au jeu pour The Sunday Times.
Pourtant, l’idée d’enchaîner les rencontres n’est pas inédite : le speed dating a été inventé par un rabbin de Los Angeles en 1998, soit il y a un bon quart de siècle, rappelle The Sunday Times.
Mais, d’après les experts, la popularité du date stacking a induit un véritable changement de paradigme dans le monde de la drague.
Mise au point par une Gen Z qui utilise moins les applications de rencontres que les milléniaux, cette stratégie montre que les célibataires contemporains préfèrent que leurs rendez-vous s’adaptent à leur emploi du temps plutôt que l’inverse.
“Les célibataires ne veulent plus passer deux heures à se préparer pour rencontrer un inconnu et préfèrent caser leurs rendez-vous entre une séance de Pilates et un déjeuner avec leurs parents.”