Les data centers pourraient chauffer l'eau des piscines municipales

Les serveurs ont besoin d'être refroidis, les piscines d'être chauffées... Il y avait quelque chose à tenter. | Manuel Geissinger via Pexels
Les serveurs ont besoin d'être refroidis, les piscines d'être chauffées... Il y avait quelque chose à tenter. | Manuel Geissinger via Pexels

Naviguer sur internet est extrêmement simple, mais est bien plus énergivore qu'on ne le pense. Toutes les données du world wide web sont stockées dans des data centers qui consomment en effet beaucoup d'énergie et d'eau –cette dernière étant utilisée pour les refroidir, car ils dégagent beaucoup de chaleur.

Or, cette chaleur serait peut-être utilisable pour chauffer l'eau des piscines municipales britanniques, révèle The Verge. Le principe est plutôt simple: les ordinateurs sont plongés dans une huile qui va capter la chaleur et ensuite la transférer à l'eau à travers un échangeur de chaleur.

Au Royaume-Uni, comme dans toute l'Europe, les prix de l'énergie sont montés en flèche depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine fin février 2022. De nombreuses piscines ont dû fermer leurs portes pendant un certain temps, faute de pouvoir assumer le coût du chauffage de l'eau.

Or, leur consommation d'énergie baisserait de 62% si elles utilisaient plutôt la chaleur produite par les data centers, estime Mark Bjornsgaard, PDG de la start-up Deep Green, qui a déjà équipé des piscines comme celle de Exmouth dans le Devon. La BBC explique ainsi que l'entreprise y a installé un data center de la taille d'une machine à laver permettant de maintenir une température de l'eau de 30°C dans 60% du temps.

À LIRE AUSSI

À Londres, des citoyens bataillent pour conserver les lampadaires à gaz

Et en plus, c'est écologique

«La consommation énergétique des data centers est estimée à 2% ou 3 % de la consommation ​électrique mondiale», détaille Jean-Marc Menaud, professeur ​à l'école nantaise d'ingénieurs IMT Atlantique, interrogé par Ouest-France. Entre 20% et 40% de cette énergie est exclusivement dédiée à leur refroidissement et à leur ventilation. La surchauffe étant un risque majeur, des géants du numérique comme Google...

Lire la suite sur Slate.fr.