Darmanin dévoile sa brigade pour les violences contre les animaux domestiques
ANIMAUX - Une brigade animalière à la rescousse. Alors que les atteintes envers les animaux domestiques ne cessent d’augmenter depuis 2016, le ministre de l’Intérieur a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en inaugurant une division chargée spécifiquement de la lutte contre la maltraitance animale.
Une brigade spécialisée va donc voir le jour, comme annoncé ce vendredi 28 octobre par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, après une enquête portant sur cinq ans de « sévices et actes de cruauté que connaissent les animaux domestiques sur le territoire national, notamment pendant la période du Covid ».
« J’ai décidé de la création – pour la première fois – d’un service d’enquêteurs de 15 personnes, des policiers et des gendarmes […] chargés spécifiquement de la lutte contre les délits liés la maltraitance et la barbarie contre les animaux », a ainsi dévoilé le ministre.
Création d’une division de 15 enquêteurs, policiers et gendarmes, chargés spécifiquement de la lutte contre la malt… https://t.co/e6LKNggPD0
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin)
Le locataire de la place Beauvau ajoute que cette équipe sera « auprès d’un office qui existe déjà et qui lutte pour la protection de l’environnement, qui s’appelle l’Oclaesp (l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique), compétente dans dix antennes régionales avec deux enquêteurs ». L’Oclaesp est un service de la gendarmerie nationale qui compte aussi des policiers.
Pour conclure l’introduction de cette brigade inédite en France, Gérald Darmanin précise que « lorsqu’une plainte sera déposée [… ] ce sont ces enquêteurs spécialisés qui feront les dossiers pour pouvoir présenter les responsables devant la justice ».
Une décision prise au regard des « chiffres très graves » présentés par cette enquête statistique du ministère. Gérald Darmanin évoque « 12 000 actes » recensés par l’enquête sur l’année 2021, soit une augmentation annuelle de 30 % des actes impliquant des mauvais traitements, des sévices graves, des atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal, voire des abandons.
🆕" Les atteintes envers les #animaux domestiques enregistrées par la @PoliceNationale et la @Gendarmerie depuis 201… https://t.co/KOsAGEP0e5
— Interstats (@Interieur_stats)
Meilleur ami de l’homme et première victime
Les mauvais traitements (35 %) et les sévices graves (34 %) sont les infractions les plus fréquemment constatées devant les atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal (14 %). Sachant que les premiers animaux victimes de ces atteintes sont les chiens (46 %), suivi des chats (24 %), et ce sont très majoritairement des hommes qui sont à l’origine de ces supplices (73 %).
L’association Stéphane Lamart « se réjouit de l’initiative » mais attire l’attention du ministre sur la formation au droit animalier des magistrats référents à cette thématique, « afin d’éviter de trop nombreux classements sans suite des affaires pourtant avérées de maltraitance animale ».
« La SPA se tient à disposition pour aider le ministère à former les nouveaux enquêteurs », a pour sa part annoncé l’association dans un communiqué. La SPA rappelle d’ailleurs qu’elle intervient depuis 2021 auprès des forces de l’ordre pour « les aider à mieux identifier les situations de maltraitance et les comportements à adopter lorsqu’ils y sont confrontés ».
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