Darmanin : plus de 100 policiers blessés un 1er-Mai, « c’est extrêmement rare »
Le ministre de l’Intérieur a fait part de près de 300 interpellations en France en marge des cortèges. Élisabeth Borne a elle jugé les violences « inacceptables ».
1ER-MAI - Après des défilés du 1er-Mai émaillés de violences et de tension ce lundi en France, notamment à Paris où un policier a été brûlé par un cocktail Molotov, au moins 108 policiers et gendarmes ont été blessés dans le pays, dont « une vingtaine » à Paris, a indiqué Gérald Darmanin.
Le ministre de l’Intérieur a ajouté que 291 personnes avaient été interpellées, dont 90 dans la capitale, alors que 2,3 millions de personnes ont manifesté en France selon la CGT et 782 000 selon le ministère de l’Intérieur.
Un tel nombre de forces de l’ordre blessées « un 1er-Mai, c’est extrêmement rare », a poursuivi le ministre de l’Intérieur, en « condamnant fermement ces violences ».
Le policier ayant reçu un cocktail Molotov à Paris « a le visage et les bras brûlés, son pronostic vital n’est pas engagé », a précisé Gérald Darmanin, qui s’exprimait à la préfecture de police de Paris.
Après cet épisode, le 2e district de la police judiciaire parisienne a été saisie d’une enquête de flagrance pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique », a indiqué le parquet de Paris.
Darmanin se « félicite » de l’usage des drones
Appelant à « des sanctions fermes contre ceux qui s’en sont pris aux policiers et aux gendarmes et aux biens publics », Gérald Darmanin a également dénoncé la présence de « l’ultragauche, des personnes que l’on qualifie de black blocs » dans les cortèges.
« J’espère qu’on aura les moyens techniques de pouvoir continuer à combattre cette violence. C’est le cas des drones et je m’en félicite, c’est la première journée où on a évité des drames grâce à ces drones », a-t-il affirmé.
L’usage des drones par les forces de l’ordre, permis par un décret récent, a été contesté devant plusieurs tribunaux administratifs par des organisations de défense des libertés.
De son côté, Élisabeth Borne a dénoncé sur Twitter les « scènes de violences en marge des cortèges » du 1er-Mai qu’elle a jugées « inacceptables », assurant de son « soutien » les forces de l’ordre.
« Dans de nombreuses villes de France, ce 1er mai a été un moment de mobilisation et d’engagement responsables. Les scènes de violence en marge des cortèges en sont d’autant plus inacceptables. Soutien à nos forces de l’ordre », a tweeté la Première ministre.
Dans de nombreuses villes de France, ce 1er mai a été un moment de mobilisation et d’engagement responsables. Les s… https://t.co/tjI9Y4FI3U
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) Voir le tweet
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