Accusé d'agression sexuelle, il plaide... le somnambulisme, et le tribunal l'acquitte

Un homme a été déclaré non-coupable d’agression sexuelle envers une jeune femme de 20 ans. Sa défense : quand il l’a rejointe dans son lit, il était en état de somnambulisme.

Gerard Bryceland a 53 ans. Il est le patron d’une entreprise de bûcheronnage. Il est accusé d’avoir eu un comportement condamnable l’été dernier, envers une jeune femme de 20 ans, à son domicile. Mais l’accusé a été acquitté par la cour du Sheriff de Glasgow. Le tribunal a en effet retenu les conclusions d’un expert psychiatrique, selon lesquelles le somnambulisme de Gerard Bryceland constituait un trouble mental excluant sa responsabilité pénale. Il a tout de même été inscrit au registre des délinquants sexuels pour une durée de cinq ans.

Pris sur le fait

L’incident prend sa source dans une sortie à quatre, entre Gerard Bryceland, son épouse, et un jeune couple. Ces derniers décident de passer la nuit à la maison des Bryceland. Ils dorment dans la chambre d’amis quand la jeune femme de 20 ans se réveille en sentant une présence contre son corps. Le procureur raconte, dans le Daily Mail : “La femme était pétrifiée de se réveiller en sentant une main sur sa poitrine. Les boutons de son pyjama étaient retirés, et la main se dirigeait vers son entrejambe.”

Son compagnon s’est alors réveillé à son tour et a secoué l’homme de 53 ans, qui s’est “levé presque immédiatement et a jailli hors du lit” poursuit le procureur. “Il est parti dans le couloir en rigolant.” Dix jours après, le couple porte plainte. Bryceland, lui, rencontre un psychiatre, qui diagnostique son somnambulisme.

Irresponsabilité pénale et protection publique

À la barre, l’accusé raconte sa particularité, qui le suit depuis qu’il est petit garçon. Il parle aussi de l’anxiété chronique qui le ronge, et de son alcoolisme. “Il était horrifié par ce qui s’est passé dans la chambre et tient à s’excuser envers le couple. Le psychiatre a diagnostiqué une dépression après cet évènement”, a déclaré son avocate.

Des arguments qui ont trouvé une oreille attentive avec le Sheriff Charles Lugton : “La défense est établie. Il y a eu un incident sérieux causé par le somnambulisme. Il est donc normal de protéger la société de votre comportement (via l’inscription au registre des délinquants sexuels, ndlr), mais aussi de vous déclarer irresponsable.”