Le danger des “smartvapes”, ces cigarettes électroniques avec écran et jeux
“Je crois que je suis le seul de toute l’école à avoir une smartvape. C’est plutôt cool !” Jairo a 15 ans, il habite dans le nord des Pays-Bas, et comme il l’explique au journal néerlandais NRC, il possède depuis peu une cigarette électronique intelligente, ou “smartvape”.
Dotée d’un écran, elle peut être connectée à un smartphone. Elle permet donc non seulement de vapoter, mais aussi d’envoyer des messages, de téléphoner, d’écouter de la musique et de jouer à des jeux.
Sur les réseaux, “les vidéos où des ados montrent avec enthousiasme leur smartvape (ou ‘vapephone’) sont populaires”, constate le quotidien belge De Standaard.
Mais les médecins, qui étaient déjà inquiets du succès des vapoteuses classiques, “tirent désormais la sonnette d’alarme” au sujet de cette nouvelle variété, rapporte la chaîne néerlandaise NOS dans cette story.
“Elles sont pensées
pour être encore plus
attirantes pour les
jeunes générations.
Tirer sur la vapoteuse
permet d’accéder
au niveau suivant
d’un jeu. C’est effarant.”
La pédiatre Lissy de Ridder dans le reportage
de la chaîne néerlandaise “NOS”
Pour Nora Mélard, spécialiste en prévention tabagique, le but de ces nouvelles vapoteuses est de rendre “l’empoisonnement” ludique.
“Au plus on aspire, au plus on va apparaître dans les tops, précise-t-elle au site de la télévision belge RTBF. Les jeunes vont être poussés à vapoter de plus en plus.”
En outre, “plus un cerveau est jeune, plus il est sensible à l’addiction”, ajoute une pneumologue auprès de NOS.
Le phénomène est tout récent en Europe. En Belgique et aux Pays-Bas, les autorités ont commencé à mener des contrôles. Mais il semble que la vente se passe souvent en ligne.
En Belgique, les smartvapes sortent du cadre de la loi car elles contiennent beaucoup trop de nicotine. Et parce qu’il est interdit de vendre des vapoteuses dotées de “fonctionnalités attractives”
– lumières, écran…
Aux Pays-Bas, ce sont les vapoteuses aromatisées qui sont interdites.
Autre problème : les smartvapes ne sont pas rechargeables, comme les “puffs”. Ce qui veut dire que toute cette technologie est destinée à finir à la poubelle.