Notre-Dame de Paris : une enquête ouverte 150 ans après la disparition de deux vitraux

Suite à la vente aux enchères de deux vitraux de Notre-Dame, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris
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JUSTICE - Le mardi 12 septembre, une plainte pour « vol et recel de vol » a été déposée par l’association Lumière sur le patrimoine. L’association dénonce la vente aux enchères de deux vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Paris par la maison Sotheby’s. Suite à cette plainte, le parquet de Paris a indiqué à l’AFP avoir saisi la Brigade de répression du banditisme (BRB) « pour des premières analyses ».

La source policière citée par nos confrères rapporte que la disparition des deux médaillons remonte à plus de 150 ans. Les vitraux ont été retirés en 1862 lors de la restauration de Notre-Dame de Paris menée par l’architecte Viollet-le-Duc. Ils ont été remplacés par des copies similaires. Les originaux ont été revendus dans les décennies qui ont suivi par un maître verrier. Ils ont finalement été revendus en 2015 pour 111.000 € et 123.000 €.

Des vitraux de Notre-Dame vendus « en toute légalité »

Dans un courriel adressé à l’AFP, Sotheby’s indique « ne pas avoir été contacté par l’association en amont de cette plainte » mais reste « à la disposition des autorités pour les assister dans cette enquête ».

La maison de vente aux enchères précise aussi, avoir obtenu « toutes les autorisations nécessaires de la part des autorités compétentes, y compris les certificats d’exportation » et avoir contacté « experts et conservateurs de musées ». Selon eux, toutes les procédures judiciaires nécessaires à la vente des vitraux auraient été effectuées. « Nous opérons dans le respect des lois et réglementations applicables dans tous les pays où nous opérons. Avant de proposer un bien à la vente, nous procédons à toutes les recherches, diligences et contrôles nécessaires afin de nous assurer qu’aucun obstacle juridique ne s’oppose à la vente » ont-ils écrit.

Une affaire qui va donner du fil à retordre aux enquêteurs de la Brigade de répression de banditisme, Sotheby’s affirme que « des pièces similaires, avec la même provenance, font actuellement partie de la collection du Musée d’Art et d’Histoire de Genève ».

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