A Notre-Dame, l’hommage de la République au prêtre assassiné

François Hollande et le cardinal André Vingt-Trois à la messe à la cathédrale de Notre-Dame-de-Paris en hommage au prêtre Jacques Hamel assassiné.

Une messe a été célébrée à la mémoire du père Jacques Hamel en présence des plus hautes autorités de l’Etat.

Sur l’île Saint-Louis à Paris, il flotte un air d’insouciance, un air d’été. Malgré les menaces d’attentats, les touristes flânent presque comme si de rien n’était. A l’approche de la cathédrale Notre-Dame, l’ambiance change radicalement. Autour de l’édifice, les mesures de sécurité sont draconiennes avant le début de la messe d’hommage au père Jacques Hamel, assassiné mardi lors de la prise d’otages à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Oubliant quelques instants ses violentes querelles, le tout politique s’y est donné rendez-vous.

Patiemment, les fidèles qui veulent assister à la cérémonie passent, un à un, les trois barrages et les fouilles. «Je souhaite venir rendre hommage aux victimes de tous les attentats», explique Marie, une jeune femme d’une trentaine d’années. «Je ne pensais qu’en France, un prêtre serait assassiné dans une église, confie une femme d’une cinquantaine d’années, habituée de la paroisse. Je suis venue honorer la mémoire du père Hamel.»

A l’entrée de la cathédrale, le cardinal-archevêque de Paris André Vingt-Trois attend l’arrivée du président de la République, François Hollande, peu habitué à fréquenter la messe. C’est la première fois depuis le début de son quinquennat qu’il assiste à une cérémonie à Notre-Dame. Une à une les personnalités politiques remontent la nef pour gagner les premiers rangs qui leur sont réservés. Il y a là des leaders de l’opposition François Fillon, Bruno Le Maire, des anciens présidents Valéry Giscard d’Estaing et Nicolas Sarkozy, des ministres du gouvernement Manuel Valls, Bernard Cazeneuve ou encore Jean-Marc Ayrault. C’est la république qui est venue rendre hommage à l’humble prêtre.

Une homélie politique

«Je tiens à vous remercier des messages de sympathie que j’ai reçus après le crime de Saint-Etienne-du-Rouvray», déclare, au début de la cérémonie, André Vingt-Trois devant 2000 personnes. Comme il (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Prêtre égorgé: les religieux s’affichent unis face au risque de tensions
Nice: le dispositif de sécurité «n’était pas sous-dimensionné»
Quitte ou double
Affaires liées au terrorisme : de fragiles bracelets électroniques
Des libertés en équilibre instable