Damas nie détenir le journaliste américain Austin Tice, enlevé il y a dix ans

“Le gouvernement syrien nie avoir enlevé ou cacher un quelconque citoyen américain entré sur son territoire ou ayant habité dans des zones sous son autorité”, peut-on lire dans un communiqué publié mercredi 17 août par le ministère des Affaires étrangères syrien, relayé par le quotidien syrien Al-Watan, proche du régime de Bachar El-Assad.

La diplomatie syrienne entendait sans doute répondre aux “déclarations trompeuses, absurdes et fausses” du président américain. Une semaine plus tôt, Joe Biden a dit dans un communiqué, à l’occasion des dix ans de l’enlèvement d’Austin Tice, avoir la “certitude” que le journaliste américain “a été détenu par le gouvernement syrien”.

Le reporter indépendant et ancien militaire a disparu le 14 août 2012 à un barrage à Daraya, près de Damas, où l’armée syrienne était présente, alors qu’il couvrait la guerre en Syrie pour plusieurs médias. Un mois plus tard, il était apparu les yeux bandés dans une vidéo. Son sort reste aujourd’hui inconnu.

Contacts directs avec les officiels syriens

Par son communiqué, le ministère des Affaires étrangères syrien dément pour la première fois officiellement qu’il détient Austin Tice. Mais il dirige aussi les soupçons vers “les groupes terroristes armés qui contrôlaient certaines zones de Syrie” et dont certains, “soutenus par les forces américaines […] ou turques”, sont encore présents sur le terrain. C’est avec ces derniers que journaliste américain serait entré en contact.

En réponse aux dénégations syriennes, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a souligné mercredi que les États-Unis estimaient qu’“à ce jour, la Syrie a toujours le pouvoir de libérer Austin Tice”. Il a indiqué que l’administration Biden avait pris langue “directement avec des officiels syriens et des tiers” pour régler ce dossier. De son côté, Damas a démenti toute discussion secrète sur ce sujet avec Washington.

Parmi ces tiers figure le chef de la sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim, qui a négocié plusieurs libérations de citoyens occidentaux ces dernières années dans la région. En mai dernier, il s’est rendu aux États-Unis après une médiation avec Damas, rapportait à l’époque le quotidien émirati The National.

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