RPT-Damas dément les accusations de l'Onu sur un bombardement chimique

(RPT titre) / Un homme respire dans un masque à oxygéne après l'attaque de Khan Cheikhoune. Le gouvernement syrien dément les accusations des enquêteurs de l'Onu, qui lui ont imputé l'attaque au gaz sarin avril dans la ville de Khan Cheikhoune, dans la province d'Idlib, en avril dernier. /Photo prise le 4 avril 2017/REUTERS/Ammar Abdullah

BEYROUTH (Reuters) - (RPT titre) Le gouvernement syrien dément les accusations des enquêteurs de l'Onu, qui lui ont imputé l'attaque au gaz sarin avril dans la ville de Khan Cheikhoune, dans la province d'Idlib, en avril dernier, a rapporté vendredi l'agence officielle Sana. Dans un rapport publié mercredi, une commission d'enquête de l'Onu accuse les forces gouvernementales syriennes d'avoir eu recours à des armes chimiques à 27 reprises dans des zones tenues par l'insurrection, notamment lors du bombardement de Khan Cheikhoune. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait déjà conclu que du gaz sarin avait été utilisé à Khan Cheikhoune, sans désigner les responsables du bombardement. "Les forces gouvernementales continuent à utiliser des armes chimiques contre des civils dans des zones aux mains de l'opposition. Dans ce qui constitue l'incident le plus grave, l'armée de l'air syrienne a fait usage de gaz sarin à Khan Cheikhoune, dans la province d'Idlib, causant la mort de dizaines de personnes, dont une majorité de femmes et d'enfants", écrivent les enquêteurs de l'Onu, ajoutant qu'il s'agit d'un crime de guerre. Damas, qui nie tout recours à de telles armes, assure que les bombes larguées à Khan Cheikhoune sont tombées sur un dépôt d'armes chimiques de l'insurrection, une thèse que les enquêteurs de l'Onu ont réfutée. Une autre commission d'enquête formée par l'Onu et l'OIAC pour déterminer la responsabilité de cet acte doit rendre ses conclusions d'ici octobre. (Ellen Francis avec Stephanie Nebehay à Genève; Jean-Philippe Lefief et Arthur Connan pour le service français)