D’outsider à figure du Parti démocrate, la “normalisation” d’Alexandria Ocasio-Cortez

Lundi 19 août 2024, la convention nationale du Parti démocrate a ouvert ses portes à Chicago. Plusieurs figures y ont été mises à l’honneur, à trois mois de l’élection présidentielle américaine : le président Joe Biden, ovationné pour son choix de se retirer de la course à l’investiture, sa vice-présidente Kamala Harris, investie à sa place comme candidate démocrate, ou encore Hillary Clinton, ex-candidate à la présidentielle.

Mais une autre personne, que l’on attendait peut-être moins, a déchaîné l’enthousiasme des gradins : la jeune députée de New York Alexandria Ocasio-Cortez (aussi appelée “AOC”). “Autrefois outsider au sein du parti, elle a occupé le devant de la scène lors d’un discours prononcé à une heure de grande écoute”, résume The New York Times.

Acclamée par la foule, AOC a été très élogieuse à propos de la candidature de Kamala Harris, affirmant que cette dernière était “pour la classe ouvrière parce qu’elle est issue de la classe ouvrière”. “Je vois une dirigeante qui s’engage réellement à offrir un avenir meilleur aux familles de travailleurs”, a-t-elle ajouté. Des propos qui lui ont valu “un tonnerre d’applaudissements”, commente le quotidien new-yorkais.

Attaques contre Donald Trump

“L’avènement d’Ocasio-Cortez”, écrit également The Washington Post, qui estime que son discours “restera dans les annales de cette convention”. Ce moment de gloire était bien différent des “maigres quatre-vingt-dix secondes” qui lui avaient été accordées il y a quatre ans, lors de la précédente convention nationale démocrate, note pour sa part le magazine américain Time.

En 2020, elle ne s’était exprimée “que pour soutenir la candidature du sénateur Bernie Sanders à la présidence”, sans même mentionner le nom de Joe Biden. Surtout, poursuit le magazine, elle était alors considérée comme “le visage de l’aile la plus à gauche du parti”, et s’employait à dénoncer l’establishment – y compris démocrate.

Le même parti qui tentait de la mettre à l’écart par “crainte que ses idées et son discours ne rebutent les électeurs modérés” la laisse aujourd’hui briller, preuve que les démocrates font de plus en plus de place à leur aile progressiste, affirme The New York Times. Le quotidien note toutefois qu’AOC a normalisé son image durant les quatre années passées, en travaillant notamment “en étroite collaboration avec la Maison-Blanche sur la politique économique et climatique”.

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