D’où vient la tradition des applaudissements ?

Frapper des mains, paume contre paume, est un geste qui permet de montrer son enthousiasme. Cela n’a pas toujours été le cas, et d’autres manifestations ont servi à saluer les artistes ou les intervenants. Il fut même un temps où on n’applaudissait pas. L’assemblée signifiait son contentement en tapant des pieds ou en tapant sur la table. Néanmoins, les applaudissements existent depuis fort longtemps, qu’ils soient spontanés ou organisés par la claque, une pratique qui consiste à payer un groupe de personnes pour applaudir lors d’un spectacle.

On ne sait pas dater le début des applaudissements, mais il semble que le claquement des mains soit très ancien. On trouve les premières traces de ce geste dans la Bible (psaume 47) : Vous tous, peuples, battez des mains ! Poussez vers Dieu des cris de joie ! Chez les Grecs anciens, les applaudissements rythmaient la musique lors des fêtes de Dionysos et marquaient l’enthousiasme du public lors des représentations théâtrales. Il s’agissait aussi d’un outil démocratique utilisé pour dire son approbation à un chef ou à une loi. Les Romains s’en servaient pour évaluer leur popularité lors de leur entrée dans l’arène. Pour stimuler le public, Néron utilisait la claque, une pratique qui se développera en France sous l’impulsion de Jean Dorat qui payait les claqueurs pour ses représentations. Une agence de claqueurs vit même le jour en 1820.

Les claqueurs des théâtres lancent les applaudissements et rythment le spectacle, évitant un silence pesant. (...)

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