D’où vient l’expression "remonter les bretelles" ?

"Se faire remonter les bretelles" signifie qu’une personne est sur le point de se faire recadrer, d’être rappelée à l’ordre par un tiers. Ce dernier peut être un supérieur hiérarchique, une connaissance ou même un inconnu, selon le contexte. L’intensité de la réprimande peut également varier. Là encore, la situation détermine la gravité de la remontrance. Pour autant, cette explication largement admise ne permet pas de faire le lien avec le fameux objet, induisant une curieuse sentence vestimentaire.

Apparues au XVIIIe siècle, les bretelles sont des bandes de tissus élastiques qui servent à maintenir le pantalon. Avant leur invention, il fallait se contenter d’un cordon attaché à la taille pour éviter que ce vêtement ne tombe. Le pantalon étant généralement porté par la gent masculine, l’image de l’homme porteur de bretelle s’est ancrée dans l’imaginaire collectif. Cependant, le pantalon a ensuite été adopté par les femmes, amorçant de nouvelles modes vestimentaires. L’objet a également donné lieu à d’autres expressions. Par exemple, "se péter les bretelles" pour décrire un comportement vantard et fanfaron. Ou encore "mettre la ceinture et les bretelles" qui signifie prendre un maximum de précautions avant d’agir.

L’origine étymologique du mot "bretelles" vient du nom issu de l'ancien haut allemand "brittil". Ce dernier peut se traduire de manière littérale par "rêne", et désigne, au XIIIe siècle, une bride faite d’une bande de cuir ou de tissu. Au fil des époques, on a aussi (...)

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