D’où vient l’expression "prendre ses jambes à son cou" ?
Dans le langage courant, l’expression "prendre ses jambes à son cou" évoque l’image d’une fuite éperdue. La personne part dans la précipitation. Cette formulation peut induire un danger, une peur ou un oubli. L’objet de ce comportement peut présenter une base réaliste ou irrationnelle. Son aspect farfelu peut renvoyer à une métaphore cocasse d’immobilité, de blocage des membres inférieurs. Ce qui entre en contradiction avec le caractère empressé que sous-tend son sens premier. Dans une moindre mesure, on peut avancer une autre expression apparemment saugrenue, mais à la signification différente : "se prendre la tête".
Avant d’emprunter le sens moderne qu’on lui donne, l’expression "prendre ses jambes à son cou" trouve son origine au XVIIe siècle. Selon les travaux de recherche du lexicographe Antoine Furetière, la formulation a évolué. À l’époque, il était question de "prendre ses jambes à son col". En d’autres termes, lorsqu’une personne affichait la volonté de partir en voyage, la distance ou la destination importait peu, on s’attardait davantage sur les préparatifs. Par un biais humoristique, l’expression signifiait ne rien oublier, en particulier ses jambes. L’idée est similaire dans l’expression de ne pas oublier sa tête. En effet, les sacs des bagages se portaient à l’aide d’une bandoulière qu’il convenait de placer autour du col.
Comme pour d’autres expressions de la langue française, on distingue plusieurs hypothèses pour expliquer l’origine de "prendre ses jambes à son (...)
(...) Cliquez ici pour voir la suite
D’où vient la tradition de porter quelque chose de bleu à un mariage ?
D’où vient l’expression "raconter des salades" pour désigner le fait de mentir ?
Voici pourquoi il est préférable de monter à bord de l'avion en dernier
D'où vient l'expression "branle-bas de combat" ?
Quels sont les mots français empruntés à l'italien que vous utilisez tous les jours ?