"La Nathalie que j'étais, une épicurienne, est morte le matin du 3 septembre 2016". C'est par ces mots que Nathalie Huygens, 50 ans, a évoqué le viol dont elle a été victime. Dans un entretien accordé à Het Laatste Niuews, relayé par 7sur7, cette Belge de 50 ans est revenue sur ce traumatisme qui l'a poussée à vouloir être euthanasiée. Une requête acceptée par deux psychiatres et un médecin. Ces professionnels de santé ont jugé que ses souffrances psychologiques étaient insupportables. À l'époque des faits, la mère de deux enfants pensait réellement qu'elle s'en remettrait. Puis, elle s'est rendue à l'évidence : "Tout a changé (...) Je me sentais comme une intruse, seule et solitaire (...) Une partie de moi-même semblait être morte."

Malgré son tempérament de battante, Nathalie a entamé une terrible descente aux enfers. Crises de panique, d'anxiété, pensées suicidaires… son quotidien est devenu insoutenable. La quinquagénaire ne supportait plus de manger avec sa famille ou de dormir avec son mari : "J'ai effectivement fait une tentative de suicide." Elle a enchaîné les admissions en psychiatrie mais sa douleur psychique a malheureusement pris le dessus : "Je suis tellement, tellement fatiguée. Épuisée. Pendant ces plus de six ans, à part en dormant, il n'y a pas une demi-heure où je ne pense pas à ce qui m'est arrivé. Déjà, je vis continuellement avec les séquelles physiques. Je ne peux plus manger de nourriture dure, mon œil gauche (...)

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