Détective privé, marche à l’ombre

Exit les enquêteurs mystérieux en imper, les Sherlock Holmes de 2018, encadrés par la loi, planchent sur des dossiers qui se suivent et se ressemblent. Ce jour-là, nous assistons à la fameuse traque à l’ancienne de la femme infidèle et de son amant, dans une ambiance de mauvais polar.

J’ai déjà un bon passif dans la filature et le craquage de messageries vocales, certains de mes anciens petits copains s’en souviennent. La notion de vie privée est assez souple dans mon esprit pour que je me sente à l’aise avec l’idée de me glisser sous les lunettes noires d’un détective… Allez, je me lance, je change de métier, au moins pour une journée.

Je commence par chercher sur Internet : Senex, Agora, Afip, Fox ; on sent déjà que les temps ont changé, que le vieux fumeur de gitanes en imperméable planqué dans sa R5 avec son téléobjectif sous la pluie, c’est terminé. Fox Détectives, ça fait sérieux, dynamique, un peu américain même. J’appelle une agence près de chez moi : AB Détective privé. J’ai vu sur le formulaire de contact que je pouvais appeler sept jours sur sept, de 9 heures à 23 heures.

Véhicule banalisé

Les détectives, ce ne sont pas des fonctionnaires, on sent qu’ils travaillent dans l’ombre, dans le secret, et que, forcément, ça décale les horaires de boulot. Je prends rendez-vous, et Antoine Berteau me propose de le retrouver dans un grand café de la place de Clichy. Jeune, en tee-shirt gris et baskets, l’enquêteur m’explique qu’il travaille de chez lui. en règle générale, les adresses qu’on trouve sur les sites sont des domiciliations. Mettre une belle adresse de rupins, avenue de Messine ou rue Saint-Honoré, c’est cosmétique : on se dit qu’on ne va pas tomber sur un tocard.

Bref, Antoine me démonte un peu mon fantasme : aujourd’hui les détectives sortent tous, ou presque, d’une école spécialisée, puisque la réglementation l’exige depuis 2003. La profession est encadrée et doit s’exercer dans le respect de la loi. Les photos, par exemple, c’est uniquement dans les (...)

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