Désillusion. En Éthiopie, des élections dans la peine et le sang

Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed, les Éthiopiens sont appelés aux urnes pour des législatives, le 21 juin. Le Premier ministre, qui a ruiné les espoirs de paix, espère être adoubé. The Atlantic raconte.

Le lendemain de la présidentielle américaine [du 3 novembre 2020], alors que l’on continuait à dépouiller les bulletins dans plusieurs États disputés et que le président Donald Trump, encore en exercice, diffusait de dangereuses théories du complot sur les futurs résultats, beaucoup d’Éthiopiens vivants aux États-Unis se sont réveillés ce matin-là pour apprendre d’autres nouvelles politiques tout aussi inquiétantes, venues de chez eux, cette fois.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, avait annoncé une offensive dans le Tigré, la région la plus au nord de ce pays d’Afrique de l’Est. Les six mois qui se sont écoulés depuis ont exacerbé les tensions qui existaient bien avant le mandat d’Ahmed, dont beaucoup espéraient qu’il saurait les apaiser. Aujourd’hui, la situation politique en Éthiopie se développe avec des conséquences meurtrières pour les civils dans la Corne de l’Afrique, et avec des implications terribles pour les membres de la diaspora.

Partagé quelques minutes après qu’Internet et les services du téléphone avaient été coupés dans une grande partie du Tigré, le post d’Ahmed sur Facebook affirmait qu’il avait déployé les troupes fédérales dans la région aux premières heures du 4 novembre pour mettre fin aux agressions incessantes du

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