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Dérèglement climatique : qui veut encore devenir pilote ?

Un pilote a pris place dans le cockpit d'un Airbus ACJ320 lors d'un show aérien à Dubaï, le 14 novembre 2021.  - Credit:GIUSEPPE CACACE / AFP
Un pilote a pris place dans le cockpit d'un Airbus ACJ320 lors d'un show aérien à Dubaï, le 14 novembre 2021. - Credit:GIUSEPPE CACACE / AFP

L'aviation fait-elle encore rêver ? Au cœur des débats et des polémiques sur le dérèglement climatique, son utilisation est de plus en plus pointée du doigt. Le PSG, épinglé pour son aller-retour à Nantes en jet privé, en a récemment fait les frais. Reste que les futurs pilotes se bousculent au portillon, et que cette profession élitiste suscite toujours autant de vocations.

Nicolas Haentjens, étudiant en 3e année d'ingénierie aéronautique à l'Ipsa et futur étudiant pilote, admet aborder le sujet avec ses camarades qui sont « tous conscients et renseignés sur le poids de l'aérien dans la crise écologique ». Oui, l'aviation pollue, mais les futurs professionnels du secteur choisissent tout de même de rejoindre le système en toute connaissance de cause. « Cet été, une amie m'a demandé si je me sentais coupable de vouloir participer à polluer la planète », se rappelle le jeune homme, constamment confronté à cette question.

La page du Covid-19 quasiment tournée

L'aérien ne représente que 12 % des émissions de l'industrie du transport, contre 74 % pour le transport routier, selon les chiffres de l'Air Transport Action Group et l'Agence européenne pour l'environnement datés de 2019, avant la pandémie. Problème : un trajet en avion consomme presque trois fois plus de CO2 par passager et par kilomètre qu'un trajet en voiture.

Après l'arrêt brutal causé par le coronavirus en 2020, l'aérien a déjà presque retrouvé ses niveaux normaux. Selon le rapport mensuel « TendanCi [...] Lire la suite