Une députée insoumise poussée par un policier lors de la manifestation des agriculteurs à Paris

Au cours d'une manifestation des paysans devant le siège de Pôle Emploi à Paris ce jeudi, la députée LFI Bénédicte Taurine a été projetée au sol après avoir été poussée par un policier.

"J'étais un peu choquée." La député LFI Bénédicte Taurine a été violemment poussée à terre par un policier, ce jeudi, devant le siège de Pôle Emploi à Paris à l'occasion d'une manifestation des agriculteurs. Ces derniers réclamaient une Politique agricole commune européenne (PAC) davantage tournée vers l'emploi agricole.

La manifestation se déroulait dans le calme avant que les forces de l'ordre ne condamnent l'issue de Pôle Emploi en formant un cordon, repoussant des manifestants, dont l'élue LFI de l'Ariège. Cette dernière a expliqué sur BFMTV être "là en soutien par rapport à la Confédération paysanne et la problématique de la PAC".

"Des violences disproportionnées", dénonce Mélenchon

"J'étais en train de discuter avec des maraîchers et des éleveurs pour voir quels sont leurs problèmes. C'est là que l'intervention s'est faite, extrêmement violente", a-t-elle raconté à notre micro. Des policiers sont arrivés et elle s'est "retrouvé projetée au sol". "Je portais mon écharpe", a-t-elle pourtant assuré.

Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon a réagi à cet incident et plus généralement aux "violences disproportionnées contre des militants pacifiques".

Des images auxquelles a aussi réagi le vice-président de l'Assemblée nationale et député LaREM Hugues Renson dans la soirée. Sur Twitter, l'élu de Paris a fait part de sa "solidarité républicaine" à Bénédicte Taurine. "La violence employée à l’endroit d’une élue de la Nation, arborant son écharpe tricolore, est inqualifiable et inadmissible", a-t-il écrit ur le réseau social.

200 manifestants à Paris

Environ 200 paysans de toute la France ont manifesté jeudi pendant plus de cinq heures dans et devant le siège de Pôle Emploi à Paris pour réclamer à l'exécutif une PAC qui préserve l'emploi agricole, avant d'être évacués par la police, dont un membre a été blessé.

La manifestation a été totalement dispersée vers 19 heures par les policiers, dans une certaine confusion après plusieurs charges sur les manifestants pour évacuer le site. La préfecture de police a rapporté sur Twitter qu'un policier avait été "blessé par un jet de projectile et hospitalisé". 120 manifestants ont été verbalisés, selon elle.

Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, a dénoncé auprès de l'Agence France-Presse (AFP) une "pression sur les organisations syndicales" : "on veut emmerder les gens qui veulent manifester, qui veulent affirmer fortement mais de manière non violente" leurs revendications.

Article original publié sur BFMTV.com

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